Quels sont les quartiers à Lyon qui représentent aujourd'hui un bon placement lorsque l'on veut acheter un bien immobilier ?
LES BONS PLACEMENTS
Part-Dieu, les miracles du bistouri
Au-delà des artères gravant les contours de la principale gare lyonnaise, c’est tout le 3e arrondissement qui profite du lifting à coups de burin du quartier d’affaires lyonnais. Alors que la flambée du secteur de la préfecture, stabilisé autour de 5 000 euros, est retombée, c’est désormais la partie centrale du 3e arrondissement qui porte la croissance. Avec une progression en 2019 de 12 % sur le cœur de la Part-Dieu, 13,5 % sur Villette gare et 14,4 % sur Félix-Faure Montluc, où le prix médian s’établit désormais à 4 230 euros. La cure de jouvence porte déjà ses fruits, soulignée par quelques réalisations ostentatoires, comme la tour To-Lyon, et ses 66 000 mètres carrés de bureaux, commercialisée au second semestre 2019. Les quartiers les plus à l’est de l’arrondissement progressent moins vite mais se rapprochent eux aussi des 4 000 euros du mètre carré. “Un marché de report se crée sur Villette, Ferrandière et même Rouget-de-l’Isle ou Villeurbanne, analyse Sylvain Gasparotto. Le point d’attache c’est la gare, avec un effet sur les quartiers se trouvant à moins de 15 minutes à pied.”Premières lueurs au Point-du-Jour
Effet métro E ou pas, le haut du 5e opère son rattrapage, avec des valeurs de plus en plus proches des 3 000 euros du mètre carré. Et une progression à deux chiffres dans les secteurs Provinces-Chavril (18,8 %) et Champvert-Mairie (16,8 %). Des hausses parmi les plus importantes sur Lyon en 2019. Si le secteur du Point-du-Jour Aqueducts ne prend que 4,9 %, et reste en dessous de la barre des 3 000, même Ménival progresse de 12,3 % en 2019. “Nous voyons une évolution sur les quartiers baignés par le tracé du futur métro E, dans le haut du 5e arrondissement, bien que ce projet soit encore lointain”, souligne Anne de Planchard, vice-présidente de la Fnaim du Rhône. “Tous les candidats aux élections sont d’accord pour prolonger le métro même si on ne connaît pas exactement le trajet, rappelle Pierre Bazaille. Le prix médian n’est même pas à 3 000 euros du mètre carré alors que la moyenne à Lyon est au-delà de 4 000, il y aura sans doute une poursuite de l’augmentation par phénomène de rattrapage.”Gerland, l’autre 7e
Dans un arrondissement où les prix sont désormais bien établis au-dessus des 4 000 euros le mètre carré (prix médian), c’est désormais le sud de l’arrondissement qui devrait tirer la croissance, grâce à de nombreux programmes en cours et le lancement du T6. “Avec l’arrivée de l’EM et les nombreux investissements, il y a un attrait sensible pour la partie du 7e au sud de la voie ferrée”, valide Sylvain Gasparotto. Même si la croissance de Pasteur Université (12 %) montre que la Guillotière a encore du potentiel, la cicatrice de la voie ferrée qui lacère l’arrondissement fait de moins en moins office de frontière. Le secteur Artillerie Jean Jaurès affiche une progression de 11,3 % en 2019, et des prix désormais à portée de vue des 4 000 euros du mètre carré. Marcel-Mérieux a connu une forte progression durant les mois d’été.Il vous reste 62 % de l'article à lire.
Article réservé à nos abonnés.