Une étude du notariat révèle que le prix des appartements à Lyon a baissé de 4,2% en 2009. Selon Me Bazaille, la reprise est déjà à l'oeuvre, en particulier dans les beaux quartiers.
Les notaires peinent à prononcer le mot mais la crise est bien passée par là. L'étude du notariat rendue publique ce mercredi révèle que le prix des appartements a baissé de 4% au niveau national en 2009. Et celui des maisons de 4,5%. Sur deux ans, le recul est respectivement de 5,6% et de 8,8%.
Lyon ne fait pas exception à cette tendance : l'an dernier, la valeur des appartements a reflué de 4,2%, s'établissant à 2648 euros le m2 en moyenne, et celui des maisons de 10,2%, avec un prix moyen de 256 000 euros. La cité des Gaules n'est pas la plus mal lotie : dans le collectif, les prix reculent de 8,4% à Grenoble, de 7,4% à Marseille, de 6,1% à St-Etienne et de 7,8% à Toulouse. Analyse avec Me Pierre Bazaille, président de l'institut notarial de l'immobilier.
Lyoncapitale.fr : Lyon n'a finalement pas été épargnée par la crise...
Me Pierre Bazaille : On peut davantage parler de trou d'air que de crise. La baisse n'a pas été forte : elle est de 4,2% à Lyon qui conforte sa 2e place nationale. Elle est en revanche plus franche en périphérie. Si les prix sont en train de se stabiliser ici, ce n'est pas encore le cas ailleurs.
Ce sont donc les centres d'agglomération qui s'en sortent le mieux ?
Oui. C'est le phénomène de l'escargot : la crise est venue de la banlieue vers le centre des agglomérations, aujourd'hui elle s'estompe du centre vers la banlieue. C'est ce qui s'est déjà passé à Paris. On le constate, une stabilisation positive est à l'oeuvre à Lyon et Villeurbanne pour les appartements. Cette tâche d'huile va atteindre les autres communes où ce n'est pas encore le cas.
Quels sont les secteurs de Lyon qui profitent de la reprise ?
Ce sont les beaux quartiers qui se redressent le plus rapidement, comme la Croix-Rousse, la Presqu'Ile ou Tête d'Or. Le vendeur y fait à nouveau le prix.