IMMOBILIER - Alors que l'année se termine, Lyon Capitale propose de revenir sur les grands moments de l'immobilier à Lyon qui ont marqué 2021. Pour rappel, le prix médian est de 4 920 euros pour Lyon - en hausse de 17,42 % en deux ans - et le ticket d'entrée est de 150 000 euros, rien en dessous.
Mars :
Les notaires du Rhône ont publié fin mars leur bilan annuel de l’immobilier dans le département et la métropole de Lyon. Et la nouvelle est confirmée : la capitale des Gaules détient la première place des villes de France les plus chères - hors Paris - avec des prix de l'immobilier qui ont atteint des sommets durant l'année 2020 malgré la crise du Covid-19. Dans le rapport, le prix médian des appartements anciens s'est établi à 4810€ du m2 (NDLR :un montant qui est passé à 5000 euros/m2 en octobre 2021). C'est pas loin de 400€ de plus par m2 qu'à Bordeaux, 2e ville du classement (4440€). Nice (4000€/m2), Lille (3420€/m2), Toulouse (3030€/m2), Montpellier (2870€/m2), Marseille (2570€/m2) complètent ce classement.
Avril :
La Fédération des promoteurs immobiliers de la région lyonnaise publie ses chiffres du premier trimestre 2021. En un mot, les prix montent et les ventes baissent. Ce qu'il ressort en premier dans le Rhône, est la forte baisse de réservations de logements collectifs : seulement 826 pour les ventes en détail, soit une chute de 18 % par rapport à l'année 2020. Concernant les ventes en bloc, qui concernent essentiellement les bailleurs sociaux, la baisse est encore plus forte : -24 % par rapport à 2020. Autre point : les prix du logement en grande périphérie ont donc augmenté de 5 % au premier trimestre 2021, s'établissant à 3 628 €/m2.
Juin :
La Métropole de Lyon a présenté à Villeurbanne, son premier projet de logement en Bail réel solidaire (BRS). Créé en 2015, par la loi pour la croissance et l’égalité des chances économiques, ce dispositif, encore assez méconnu, doit permettre à la classe moyenne, notamment, d’accéder à la propriété en ville à un prix raisonnable. Le fonctionnement d’un BRS est plutôt simple : l’acquéreur achète uniquement le bâti de son logement principal, quand le foncier, lui, est détenu par un Office foncier solidaire (OFS), en l’occurrence celui du Grand Lyon. Ainsi, les futures habitations de la résidence « Les Vergers » ont été commercialisées à 2 775 euros le mètre carré, contre environ 5 000 à 6 000 euros sur le marché actuellement. Les acheteurs, qui sont locataires du foncier, n’auront ensuite qu’à s’acquitter d’un loyer de « 127,50 euros par mois pour un T4 de 85 m2 », auprès de l’OFS. Sur les 95 millions d’euros dédiés en 2021 à la politique foncière métropolitaine, 40 millions ont été alloués au développement de l’habitat social et abordable et donc des logements en BRS.
Juillet :
La Fédération nationale de l'immobilier (FNAIM) du Rhône a publié ses "chiffres clés pour l'année 2021". L'augmentation des prix se poursuit inexorablement à Lyon : avec un prix moyen de 4 456 €/m2 selon la FNAIM, soit une croissance de 3,9 % par rapport à il y a un an. Conséquence : "la capacité d'achat des ménages diminue, perdant en moyenne 1,6 m2" analyse Nicolas Bouscasse, le président Rhône de la FNAIM, avant d'ajouter avec humour : "on perd un toilette tous les deux ans". La moyenne des loyers lyonnais, en augmentation de 25 % sur les 10 dernières années, est de 13,69 €/m2.
Septembre :
A l'occasion du Mipim, le grand salon des professionnels de l'immobilier à Cannes, Bruno Bernard et ses équipes de la Métropole de Lyon ont tenté d'envoyer des signaux positifs en direction des promoteurs immobiliers. Après l'ère Collomb, où les programmes immobiliers se multipliaient tant dans la construction de bureaux, de tours, de logements ; le programme des verts semble annoncer un mandat de vaches maigres pour le secteur. L'enjeu du Mipim était donc de tranquilliser les promoteurs et d'expliquer la vision des dirigeants de la Métropole de Lyon. Parmi les annonces : lancer la construction de 6000 logements sociaux diffusés sur le territoire plutôt que concentrés à une seule place, organiser des dispositifs pour réguler la spéculation sur le foncier, préempter des marchés... Au total, 500 millions d'euros sont posés sur la table pour la politique foncière de la Métropole. Pari gagné ? En partie. "Nous avons senti la volonté de comprendre nos métiers" nuance une cadre de Bouygues Immobilier.
Novembre :
C'est un tsunami dans le secteur du marché du logement locatif . Le 1er novembre, la mesure d'encadrement des loyers est mise en place. Autrement dit, il y a un loyer plafond selon la zone dans laquelle se situe l'appartement. L'objectif ? Faire baisser les prix des loyers et des transactions, rendre plus accessible le logement et sortir d'une logique spéculative. Dans le viseur, les T1 et T2 aux loyers trop importants. En face, les promoteurs et agents immobiliers se mobilisent contre cette réforme. Quelle peine pour le propriétaire ne respectant pas ces règles ? 5000 euros pour une personne physique, 15 000 euros pour une personne morale. Plus de la moitié des annonces avant la mesure, ne respectaient pas les plafonds.
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