Les investisseurs ont soutenu le marché qui ne se porte pas si mal compte tenu de la conjoncture. Les prix pourraient même repartir à la hausse, faute d'offre suffisante.
Après avoir bondi de 90,7 % en dix ans, les prix dans le neuf se stabilisent. Un appartement vaut en moyenne 3503 euros le m2 en 2009 (stationnement inclus), contre 3499 euros le m2 l'an dernier et 3445 euros le m2 en 2007 dans l'aire urbaine lyonnaise qui dépasse les limites du Grand Lyon. Les statistiques présentés ce vendredi 16 octobre par le Cécim montrent de grandes disparités : ainsi la partie nord de l'agglomération est cotée 2887 euros le m2 contre 4025 euros le m2 pour le Val de Saône voisin. Et à l'intérieur de Lyon (3836 euros le m2 en moyenne), les prix oscillent entre 3457 euros le m2 dans le 9e et 4971 euros le m2 dans le 1er arrondissement où les programmes neufs sont rarissimes.
La part grandissante de Villeurbanne
Lors la conférence de presse de ce matin, les professionnels l'ont martelé : le marché se porte bien. "Nous avons des volumes de transactions qui sont les plus importants depuis quarante ans", se félicite Eric Verrax, président de la fédération des promoteurs constructeurs. Selon les données arrêtées fin septembre, 4903 appartements ont été acquis en 2009 contre 2741 à la même date l'an dernier. En particulier Villeurbanne (3474 euros le m2) qui représentait 9% des acquisitions l'an dernier en totalise à présent 16%.
Lyon, capitale des investisseurs ?
Les promoteurs peuvent être reconnaissant à la loi Scellier, qui accorde de belles réductions d'impôt sur neuf ans. Les investisseurs se sont rués sur le dispositif, dopant un peu artificiellement le secteur avec 2542 ventes cette année (841 en 2008). "C'est le Grand Lyon qui a enregistré un taux d'évolution de l'investissement le plus fort de France", souligne Eric Verrax. Espérons pour les acheteurs qu'ils ne connaîtront la mésaventure subie par nombre d'investisseurs en France qui se désespèrent de trouver des locataires...
Les acheteurs comptant habiter réellement dans leur bien refluent, en revanche, à 1232 contre 1438 l'an dernier. Pas de quoi inquiéter les professionnels sur un possible déséquilibre du marché : "La part des acheteurs utilisateurs est plus élevée à Lyon que dans les autres grandes villes françaises", assure Jean-Jacques Mathias, président du Cécim.
Il faut noter que si les ventes ont considérablement progressé, les mises en vente reculent (2305 cette année, 2704 l'an dernier et 4269 en 2008), preuve que les promoteurs, échaudés par la crise, déstockent et se lancent beaucoup dans de nouveaux programmes. Une façon d'empêcher toute baisse de prix alors que les coûts de construction sont difficiles à réduire. C'est cette pénurie imminente qui laisse à penser que les prix pourraient bientôt repartir à la hausse. Contrairement à l'ancien.
A suivre : les prix dans l'ancien, lundi 19 octobre