En 2012, le nombre de réservations a baissé, notamment du fait de la chute de l'investissement locatif. La loi Scellier a perdu de son attrait et il est encore tôt pour percevoir les impacts du nouveau dispositif Duflot. Cette année, est notamment attendue la phase 2 de la Confluence (en photo le K).
Atterrissage brutal. Après s'être dopé à la loi Scellier pendant plusieurs années, le marché immobilier lyonnais opère un dur retour à la réalité, rendu encore plus difficile par l'atonie économique. Selon le bilan présenté ce mardi par les professionnels (1), 4 730 logements neufs (maisons et collectif) ont été achetés en 2012 dans l'aire urbaine lyonnaise, contre près de 6183 en 2011 et 6922 en 2010. Ce sont les investisseurs qui ont provoqué ce recul, passés de près de 3500 en 2010 à 1540 l'an dernier (collectif uniquement). Cette chute traduit surtout la perte d'attractivité du dispositif Scellier, dont la réduction d'impôt s'établissait en 2012 à 13% du montant d'achat - contre 25% lors de son lancement.
4443 euros le m2 à Lyon
Malgré la morosité ambiante, il faut souligner la bonne résistance des acheteurs utilisateurs (qui occupent leur bien) qui représentent 1827 ventes l'an dernier. 26% d'entre eux ont bénéficié du taux réduit de TVA, en zone ANRU. "L'offre disponible est équivalente à un peu moins de 12 mois de commercialisation, ce qui devrait auto-réguler le marché et donc permettre également de contenir l'augmentation des prix", souligne le dossier de presse.
Les prix sont déjà à l'arrêt. A Lyon intra muros, ils s'établissent à 4443 euros le m2, soit une progression de 0,2% sur un an. Par comparaison, un appartement ancien se négocie en moyenne à 3199 euros le m2, selon les statistiques du notariat. Dans toute l'aire urbaine, un appartement neuf s'achète en moyenne à 3748 euros le m2, soit exactement le même prix que l'an dernier. Ce montant reste inférieur à la métropole niçoise (5103 euros le m2), l'Ile-de-France (4650 euros le m2) ou encore l'agglomération marseillaise (4637 euros le m2), mais supérieur à l'agglomération de Montpellier (3638 euros le m2) Nantes métropole (3465 euros le m2) ou encore l'aire urbaine de Toulouse (3341 euros le m2).
Loi Duflot : un taux de réduction plus avantageux mais...
En 2013, la hausse du chômage pourrait tarir le nombre d'acheteurs. Les professionnels s'interrogent aussi sur le dispositif Duflot qui remplace la loi Scellier. Le taux de réduction apparait plus avantageux (18% contre 13%), mais des conditions restrictives sont posées, notamment le montant du loyer qui doit être de 20% inférieur à la moyenne du marché. "La loi Scellier était étonnamment simple. Là, c'est plus compliqué à calculer", estime Jean-Jacques Mathias, président du Cecim. Cette année, sont attendus la phase 2 de Confluence, de nouveaux programmes au Carré de Soie.
(1) Observatoire Cecim, fédération promoteurs immobiliers et l'UCI-FFB.
Comme le montre les statistiques sur le prix de l'immobilier de manière générale en France sur le site du gouvernement http://gouv.tv/20 , les prix de l'immobilier se sont beaucoup stabilisé durant l'année 2012. Entre les propriétaires vendeurs qui ne souhaitent pas brader leurs biens et des acheteurs attentistes, il a été normal que les transactions ont diminué de près de 20% en 2012. La France est quand même le seul Pays d'Europe voire du monde où les prix de l'immobilier n'ont pas chuté...