“Un bel appartement dans le 6e peut facilement dépasser les 10 000 euros le mètre carré” @WilliamPham
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Immobilier : rien sous les 150 000 euros à Lyon

Si les prix n’ont jamais été aussi élevés, un léger tassement se fait sentir depuis quelques mois sur certaines typologies de logement. Il est pourtant toujours aussi difficile de se loger à Lyon : le ticket d’entrée est à 150 000 euros. Panorama du marché de l’immobilier à Lyon, en hausse de 17,42 % en deux ans.  

(Tableaux par quartier de Lyon et par ville de la métropole à la fin de l'article) Les prix augmentent… mais moins vite. C’est une constante depuis plus de 20 ans : le marché de l’immobilier lyonnais ne cesse jamais de grimper. Malgré la crise sanitaire, rien ne semble pouvoir arrêter l’inéluctable flambée des prix dans Lyon et ses alentours. Déjà en 2020, alors que le Rhône, comme le reste de la France, connaissait le premier confinement, le marché à Lyon se hissait à 4 810 euros par mètre carré, en hausse de 10,2 % sur un an d’après les chiffres des notaires. Un montant qui s’élève aujourd’hui à 4 920 euros pour Lyon. “La résilience dont font preuve les moteurs du marché laisse présumer une certaine continuité”, assurent les experts du site Meilleursagents. Alors rien de nouveau sous le soleil ? Si, car les volumes de ventes baissent à Lyon et la hausse des prix se tasse quelque peu. Aucun chiffre officiel n’a encore été avancé mais à la Fédération nationale de l’immobilier comme chez les notaires, tous annoncent une croissance moins forte que par le passé.

Aucun chiffre officiel n’a encore été avancé mais à la Fédération nationale de l’immobilier comme chez les notaires, tous annoncent une croissance moins forte que par le passé.

D’ailleurs, plusieurs agents immobiliers du centre-ville témoignent d’un été anormalement calme. La rentrée s’annonce néanmoins positive pour l’activité avec une reprise des affaires depuis le début du mois de septembre. “À présent, on sent un dynamisme et la volonté de se repositionner de la part des acheteurs”, explique Franck Vitali à la tête de trois agences Century 21 sur la Presqu’île, avant d’ajouter : “Les gens ont été beaucoup plus nombreux à partir en vacances que les autres étés, alors que c’est habituellement une période très dynamique. Avec le déconfinement, tout le monde avait plus la tête à en profiter qu’à se mettre 20 ans de crédit sur le dos.

Les vieux appartements en berne

Sans être alarmiste et malgré la hausse des prix, la vente de certains types de biens devient de plus en plus délicate. Nicolas Bouscasse, le président régional de la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim), est très clair : “Pour cette reprise, on peut dire que les nouveaux clivages ne se passent plus par quartier mais par typologie de logements. Les habitats en difficulté sont ceux qui n’ont pas d’extérieur, de balcon par exemple, et plus encore ceux qui sont mal classés sur les normes environnementales. Le poids de l’éco-rénovation est très important malgré les aides de la Métropole. Résultat, il y a des remises de prix considérables, surtout pour les grands appartements au cœur d’immeubles construits dans les années 60 ou 70.

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