L'incendie qui a eu lieu la semaine passée dans le groupe scolaire John-Kennedy (Lyon 8e) a été rapidement éteint. Pour autant, les conséquences auraient pu être plus graves, l'école primaire étant “non stable au feu” selon un rapport cité en 2019 par la Chambre régionale des comptes qui pointait du doigt la vétusté de certains bâtiments de l'école mais aussi la présence d'amiante.
Un début d'incendie a eu lieu vendredi dernier dans un groupe scolaire Kennedy situé dans le 8e arrondissement de Lyon entraînant l'évacuation de 300 élèves par sécurité. Le feu, qui est parti d'un lave-vaisselle, a été rapidement stoppé à l'aide d'un extincteur. Après aération des lieux, les élèves ont pu rapidement réintégrer l'établissement.
Pour autant, cet incident est survenu dans un groupe scolaire dont la sécurité incendie a été largement pointée du doigt par la Chambre régionale des comptes (CRC) d’Auvergne-Rhône-Alpes en 2019 dans son rapport publié sur la ville de Lyon. Selon un document interne de la direction de l’éducation cité par les magistrats : “le bâtiment de l’école élémentaire (type Pailleron) est non stable au feu. Une détection incendie (SSI, catégorie A) a été installée il y a une vingtaine d’années. Le bâtiment est vétuste (voir sur place les plaques de façade non jointes) et l’amiante est présent, notamment dans la colle des dalles de sol. Les services techniques nous alertent sur la difficulté croissante à maintenir ce bâtiment en bon état de sécurité. La maternelle à simple rez-de-chaussée ne présente pas le même risque.”
Dans son rapport, la CRC écrivait que pour mieux faire face à un éventuel incendie, un agent de la ville est logé sur place. Cette personne est notamment chargée de la surveillance permanente de l’alarme, quand les bâtiments sont occupés. L'ancienne majorité avait expliqué à la Chambre que “l’opération de reconstruction de ce groupe fait partie de la liste des opérations qui seront proposées prioritairement au prochain plan de mandat”. Le précédent exécutif n'avait, malgré les risques sanitaires et sécuritaires, pas fléché ces travaux comme prioritaires d'après le rapport. Ce qu'avait regretté la CRC qui avait critiqué “une stratégie de priorisation (…) mal définie et qui n’explique pas les raisons d’un report à 2020 des travaux de rénovation de ce groupe scolaire.”
Pour le moment, la programmation pluriannuelle d’investissement (PPI) de la ville de Lyon n'a pas encore été dévoilée, mais la situation de l’école Kennedy “a toute l’attention de la ville”, assure la municipalité. Des arbitrages budgétaires en faveur de travaux conséquents sur ce groupe scolaire devraient ainsi être proposés.