© Julien Barletta

Incendie de Vaulx-en-Velin : "nous voulons être acteurs de notre relogement"

Les habitants sinistrés de Vaulx-en-Velin se sont regroupés en collectif pour clarifier la situation quant à leur relogement. Pour l'instant ils sont au lycée Fays à Villeurbanne, mais la rentrée scolaire arrive.

Sur le parvis de l'hôtel de ville de Vaulx-en-Velin, les mots sont durs à l'encontre de la gestion du relogement des sinistrés de l'incendie meurtrier de décembre dernier. "On ne veut pas quitter un enfer pour un autre", "un toit c'est un droit, un toit c'est la loi" ou encore "nous voulons être acteurs de notre relogement" peut-on entendre dans l'assemblée.


"On ne veut pas quitter un enfer pour un autre", "un toit c'est un droit, un toit c'est la loi", "nous voulons être acteurs de notre relogement", clame le collectif.


Les sinistrés de Vaulx-en-Velin jouent le collectif. Ils se sont regroupés derrière l'association "Collectif 12 chemin des Barques" pour interpeller les pouvoirs publics sur leur situation. Relogés à Meyzieu dans un premier temps, puis dans le Lycée Fays à Villeurbanne ils craignent de ne pas avoir accès à un logement pérenne à l'avenir. La rentrée scolaire aura lieu mardi 3 janvier, et les rescapés ne savent pas où ils seront relogés.

Des logements inadaptés

Sur les 18 familles relogées, pour le moment une dizaine a déjà trouvé une solution. Certaines sont hébergées chez des proches, d'autres dans des appartements hôtels ou autres logements sociaux, annonce la préfecture. Au Lycée Fays, il reste une petite dizaine de familles. "Ils nous proposent des solutions inadaptées, des T2 pour des familles de 4 enfants", s'exclame Laeticia Berriguiga la présidente de l'association.


"Ils nous proposent des solutions inadaptées, des T2 pour des familles de 4 enfants", s'exclame Laeticia Berriguiga


"Nous comprenons que cela prend du temps de trouver des solutions pérennes, mais nous ne voulons pas être bloqués dans des logements inadaptés à notre situation", continue la présidente. Les rescapés souhaitent le maintien des logements provisoires jusqu'à ce que leur soit assuré un logement stable, adapté et pérenne. Ils dénoncent des pressions qui leur seraient faites pour qu'ils acceptent certains logements trop petits ou "dans des allées dangereuses, qui pullulent de squats." Laeticia Berriguiga explique, "sur les familles qui ont été relogées, deux sont déjà revenues au lycée."


"Sur les familles qui ont été relogées, deux sont déjà revenues au lycée."


Les habitants comptent être "acteurs de leur relogement"

"Nous sommes des salariés pour la majorité, nous sommes capables de payer un loyer, on ne demande que ça", clame la présidente du collectif. En effet, l'immeuble incendié était habité par 14 locataires, 4 propriétaires et quelques personnes en situation irrégulière.

Visite de la sous-préfète du Rhône

Suite à la conférence de presse organisée par le "Collectif 12 chemin des Barques", la sous-préfète a rendu visite aux familles pour faire un état des lieux de la situation. "Ce n'était pas prévu, c'est souvent comme cela. Des représentants passent, sans prévenir", se désole la présidente de l'association. Ce que souhaite aussi le collectif, c'est organiser une table ronde avec les pouvoirs publics ainsi qu'avec les acteurs du logement et trouver des solutions pour tous.


"Des représentants passent, sans prévenir."


Un entretien individuel a été proposé aux familles présentes dans le lycée. Au terme de ce rendez-vous, leur demande de relogement sera reformulée pour la 5e fois depuis le drame. Une solution doit être trouvée avant mardi 3 janvier, date de rentrée des classes.

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