Alors que les véhicules Crit'Air 3 seront interdits dans la ZFE de la métropole de Lyon au 1er janvier 2025, Lyon Capitale fait le point sur les dispositifs d'accompagnement existants.
Les fêtes de fin d'année s'accompagnent en 2025 d'une mauvaise nouvelle pour le portefeuille des possesseurs de véhicules Crit'Air 3 dans la métropole de Lyon. En effet, au 1er janvier 2025, ces véhicules seront interdits dans le périmètre de la Zone à faibles émissions (ZFE) de l'agglomération lyonnaise.
Entre 11 et 25 % du parc automobile de l'agglomération concerné
Selon la Métropole de Lyon, le nombre de véhicules concernés s'élève à 46 800, soit 11 % du parc automobile particulier. Selon l'Insee en revanche, cette interdiction toucherait près d'un quart du parc automobile dans l'agglomération, contre seulement 7 % pour les précédentes interdictions.
Dans un communiqué diffusé mardi 10 décembre, la Métropole de Lyon communique ainsi sur les aides et dispositifs d'accompagnement qu'elle met en place, notamment pour les plus précaires. Cumulables avec celles de l'État, les aides financières pour acquérir un véhicule moins polluant sont accessibles aux personnes qui habitent ou travaillent dans la ZFE, se séparent de leur vieux véhicule et font l'acquisition d'un véhicule Crit'Air 0 ou 1.
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Des aides aux particuliers qui peinent pour l'heure à trouver leur public alors que la collectivité avait prévu une enveloppe de près de 5 millions d'euros. En mars 2024, seule une cinquantaine de personnes avait sollicité des aides de la métropole. Pour y être éligible, il faut avoir un revenu fiscal de référence inférieur à 19 600 € par part. Par exemple, un couple avec un enfant peut toucher jusqu'à 4 537 € par mois pour bénéficier des aides.
La dérogation petit rouleur, une solution à considérer
Ces aides métropolitaines sont cumulables avec celles mises en place par l'Etat : le bonus écologique, la prime à la conversion et la surprime ZFE. Le bonus écologique peut par exemple atteindre 6 000 € pour l'achat d'un véhicule électrique neuf. Attention toutefois, un décret du 1er décembre suspend la prime à la conversion et la surprime ZFE, et les critères du bonus écologique sont également devenus plus restrictifs. Un simulateur a été mis en place par la Métropole de Lyon accessible sur le site Toodego, mais il ne tient pas compte de ces récentes évolutions.
Par ailleurs, des dérogations existent, notamment pour les personnes n'utilisant que très ponctuellement leur véhicule. Plusieurs situations particulières vous donnent le droit à une dérogation permanente : vous êtes détenteurs d'une carte mobilité inclusion (aucune démarche à réaliser) ; vous possédez un véhicule de collection ; votre véhicule appartient à une association d'intérêt général ou à une association agréée de sécurité civile ; vous êtes un petit rouleur. La dérogation petit rouleur ouvre un droit à 52 jours de circulation par an dans la ZFE, soit l'équivalent d'un jour par semaine. "À ce jour près de 5 800 comptes petit rouleur ont été créés", indique la Métropole de Lyon.
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4 537 € par mois pour un couple avec un enfant, ce n'est pas tout à fait la misère.
Rien sur les poumons des gônes ! Rien sur leurs toussotements persistants à côté des croisements autoroutiers.
Rien sur notre espérance de vie !
Rien sur la multimodalité !
C'est fou... comme si le sens de ma vie se résumait à l'achat d'un tas de ferraille ? Non, le sens de ma vie est indépendant de mon pouvoir d'achat ou de polluer (pneus etc) La vie est belle à pieds, dans les tcl, à vélo, en TER, à trottinette et c'est tant mieux 🙂
Si tu veux de l'air pur, t'habites à la campagne sinon t'as rien compris!
Des aides, toujours des aides... mais avec quel argent alors que les caisses sont vides; et cela pour subventionner des voitures produites en Chine ou en Corée.
Ce n’est pas avec les très faibles aides proposées que les travailleurs ou les simples utilisateurs vont pouvoir s’acheter un véhicule flambant neuf, coûtant plusieurs milliers d'euros, juste pour être en règle et ne pas être considérés comme des pestiférés. Il y a longtemps que ceux qui en ont les moyens ont remplacé leur véhicule… c'est donc une inégalité indirecte de plus.
Pourquoi vouloir interdire des véhicules qui ont été construits selon les dernières normes en vigueur à l'époque de leur fabrication et qui respectaient parfaitement les normes anti-pollution ? Ce véhicule a utilisé des ressources (matériaux, énergie...) pour être construit. Le mettre précipitamment à la casse ne pollue-t-il pas également ? Pourquoi ne pas attendre que ces véhicules disparaissent naturellement du parc automobile ? Dans 5 à 10 ans, il ne devrait plus en rester beaucoup.
De plus, l'ajout des grands axes routiers interdits autour de la ville pour cette catégorie de véhicules oblige la population à faire des détours supplémentaires. Cela revient à « polluer » d'autres communes, ce qui, apparemment, ne semble pas être un problème majeur.
Avant de s'en prendre à la simple population, il serait bien plus pertinent de réduire les normes de pollution dans les entreprises et les commerces. Ces acteurs polluent bien plus, et il serait logique de les amener à se conformer à des standards plus stricts avant de pénaliser les citoyens déjà contraints par leurs moyens financiers.
N’oublions pas les personnes concernées par les critères 4 ou 5.
D'ailleurs, Paris a récemment repoussé la mise en œuvre de cette mesure, reconnaissant les difficultés qu'elle entraîne pour de nombreux travailleurs et utilisateurs.
Les urnes parleront en 2026, car cela reste un encore droit pour tous.