Alors qu'un projet d'extension d'Interpol est dans les cartons depuis plusieurs années, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin somme les collectivités locales lyonnaises de s'engager financièrement.
Coup de pression à Lyon. Près d'un mois après sa visite entre Rhône et Saône, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin demande à la Ville de Lyon, la Métropole et la Région d'agir financièrement sur le projet d'extension d'Interpol. Un aménagement logique à la vue des chiffres : l'organisation internationale de police criminelle comptait 250 agents en 1989 contre 700 aujourd'hui. L’État français s’était déjà engagé à financer la rénovation du bâtiment, mais demande aujourd'hui un coup de pouce aux collectivités locales.
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Dans un courrier que nos confrères du Progrès ont pu consulter, le ministre de l'Intérieur appelle le maire de Lyon, le président de la Métropole et le président de Région à s’engager formellement sur ce dossier. "Face aux difficultés à officialiser l’engagement français, plusieurs pays, en particulier les Émirats arabes unis, se sont positionnés pour financer et accueillir la direction exécutive des services de police, cœur des activités de l’organisation. Ce transfert ne laisserait à Lyon dans un premier temps qu’une coquille symbolique, précédant de peu un départ inéluctable du siège" appréhende Darmanin.
"Plusieurs pays se sont positionnés pour financer et accueillir la direction exécutive des services de police, coeur des activités de l'organisation", Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, à propos d'Interpol
Des réponses qui tardent de la part des collectivités lyonnaises. Début octobre, lors de la visite du ministre de l'Intérieur, Grégory Doucet avait indiqué qu'une aide de la Ville de Lyon n'était pour l'heure pas envisageable. De son côté, la Région, indiquait à nos confrères du Progrès, être prête "à participer à l'effort collectif" et à "s’engager dans les mêmes proportions que la Ville de Lyon et la Métropole de Lyon". Finalement, la Métropole indique "qu'il n’y a pas eu encore de contact sur ce sujet avec le ministère de l’Intérieur".
Quoi qu'il en soit, réponse souhaitée des élus lyonnais avant l'assemblée générale d'Interpol, qui débute le 23 novembre à Istanbul en Turquie.
D'une part Doucet ne comprend pas les retombées économiques sur Lyon et d'autre part (et surtout) il est contre tout ce qui est police, sécurité, contrôle.
Un bac à compost devant Interpol !
Et si on envoyait les Daltons !