François Turcas, président de la CGPME (Confédération Générale des Petites et Moyennes Entreprises) en Rhône-Alpes est bien décidé à encourager les entreprises de la région à investir au Maghreb. Pour sa 8e convention régionale annuelle, la CGPME s'était réunie au Casino de Charbonnière sur le thème : " La Méditerranée, nos racines, notre chance, notre avenir ". Pour Roger Pellat-Finet, vice-président de la CGPME, le Maghreb présente de nombreux avantages pour les entreprises françaises : " C'est à la même distance que Paris en avion, la main d'œuvre y est abondante, l'amitié y a toujours été forte, et surtout il n'y a pas la barrière de la langue. " En 15 ans, la CGPME a emmené plus de 1 200 PME au Maghreb. Présenté en modèle, Gilbert Masson, directeur d'une entreprise de matériel d'élevage, a ouvert en 2005 une antenne à Alger : " ça devenait indispensable de créer un bureau en Algérie au vue du nombre croissant de clients. Ça nous a permis depuis de nous développer sur toute l'Afrique. " Même constat pour Frédéric Droin, président directeur général de Cummins, une entreprise basée à Chassieu qui fabrique des moteurs diesel. En 2006, l'entreprise a créé une filiale à Alger : " La proximité avec Lyon a facilité les choses. Je travaille la moitié de la semaine à Alger et je n'ai pas l'impression d'être à l'étranger. " Pour autant, la CGPME souhaite que " ces pays ne soient pas de simples bases de sous-traitance ". Encouragées par la CGPME, de nombreuses entreprises de Rhône-Alpes devraient participer prochainement à des projets au Maghreb, tels la construction d'une autoroute est-ouest de plus de 1 000 kilomètres en Algérie, l'édification d'une usine de dessalement de l'eau de mer ou encore le Tanger Med, projet faramineux de développement du port. François Turcas rêve de success-story pour les entrepreneurs de la région comme " cet homme, parti de rien, qui en quelques années a fait fortune en Algérie et gagne aujourd'hui 30 000 euros par mois ".