Ce matin, les premiers vols de reconnaissance français ont été envoyés en Irak. Ils sont pilotés depuis la base aérienne 942 du mont Verdun (à 10 km de Lyon).
La zone de conflit est à 3 500 km de distance... Depuis le mont Verdun, à Limonest, le PC des opérations extérieures en Irak contrôle les avions de reconnaissance qui volent, depuis ce matin, au-dessus de l'Irak. À 130 mètres sous terre, cachés dans un ouvrage où ont été creusés 6 km de galeries, les militaires sont sur les dents.
"La base doit être en ébullition. Les ennemis en Irak sont lourdement armés. Ils ont des munitions, et probablement des missiles sol-air. L'opération de reconnaissance est stratégique", commente Christophe Guilloteau, député du Rhône et vice-président de la commission de la défense à l'Assemblée nationale.
Une équipe "renforcée" a été mise en place en urgence. Elle élabore à la fois le plan de vol et les ravitaillements, donne des ordres aux pilotes et contrôle le bon déroulement de la mission par l'intermédiaire des radars qui entourent la base.
Des frappes dans un deuxième temps ?
Les Rafale et les avions espions ont décollé ce matin d'Abu Dhabi (Émirats arabes unis) et survolent la zone. Des frappes pourraient intervenir dans un deuxième temps contre l'État islamique. "Si la France décide d'aller plus loin et de lancer des missiles, tout sera mené depuis le mont Verdun. C'est aujourd'hui la base française qui suit toutes les opérations aériennes extérieures", ajoute le député du Rhône.
À Bagdad, ce week-end, François Hollande s'est imposé en soutien de l'Irak : "Je suis venu ici pour dire la disponibilité de la France pour aider encore davantage militairement l'Irak dans sa lutte contre le terrorisme", a déclaré le président, alors qu'une conférence internationale, qui doit rassembler une trentaine de pays, s'est ouverte ce matin à Paris sur une intervention militaire officielle contre le mouvement djihadiste.