TRIBUNE LIBRE - “Après Al-Qaida et Daech, c’est aujourd’hui l’Iran qui inquiète. La menace terroriste iranienne s’intensifie rapidement, Téhéran est à la tête d’un grand nombre de tentatives d’attentat contre ses opposants sur le territoire européen, mettant également en péril la sécurité de l’Europe”, alerte le président de l’Association des Franco-Iraniens du Rhône dans cette tribune.
“L’Union européenne vient de décider d’imposer des sanctions contre les services iraniens de renseignement, pour des attentats sur le sol européen. Depuis un an, le régime du Guide suprême iranien, Ali Khamenei, est affaibli par des crises tant internes que sur le plan international. Il a certes pu réprimer les révoltes populaires du début de l’année 2018 par des morts et des arrestations massives, mais les protestations contre la vie chère et la dictature ont désormais gagné tout le pays. Un climat social explosif, aggravé par les sanctions américaines qui isolent de plus en plus Téhéran.
On constate que la dictature iranienne semble miser sur l’intensification de la répression à l’intérieur, le développement du programme balistique, mais aussi sur le recours au terrorisme à l’étranger pour prolonger son existence. Une course, telle une fuite en avant, dans laquelle le régime ne recule devant aucun acte de violence pour se maintenir au pouvoir.
La liste des attentats déjoués par les autorités pour l’année 2018 est révélatrice de la nouvelle politique iranienne, basée sur le chantage et la terreur.
Le 6 juin, deux diplomates iraniens ont été expulsés des Pays-Bas pour un attentat contre un opposant. Le 30 juin, un attentat à la bombe contre le grand rassemblement annuel de la diaspora iranienne en soutien au Conseil national de la résistance iranienne (CNRI, coalition d’opposition démocratique) à Villepinte (près de Paris) a été déjoué. En mars, la police a déjoué un autre attentat au camion piégé, en Albanie, où se trouve basé le principal mouvement d’opposition iranien ; il visait un rassemblement de cette opposition à l’occasion du Nouvel An iranien. Selon l’agence Reuters, “l’Albanie a accueilli environ 3 000 membres des Moudjahiddines du peuple iranien, parti d’opposition interdit en Iran, donnant lieu à des campagnes de propagande de Téhéran pour les discréditer”. L’Albanie vient d’annoncer l’expulsion de l’ambassadeur d’Iran et d’un autre diplomate, pour cause de terrorisme. Le 20 août, deux agents du ministère iranien du Renseignement (VEVAK) ont été arrêtés aux États-Unis alors qu’ils planifiaient un attentat contre la résistance iranienne à Washington et un autre contre une synagogue. Le 20 octobre, un terroriste en contact avec l’ambassade du régime iranien à Oslo a été arrêté au Danemark dans le cadre d’un attentat raté contre un opposant iranien dans ce pays.
Les responsables français ont réagi aux agissements de Téhéran et rappelé le 2 octobre dernier leur détermination à lutter contre le terrorisme. Pour Jean-Yves Le Drian, “l’attentat déjoué à Villepinte confirme la nécessité d’une approche exigeante dans nos relations avec l’Iran”. Le ministre de l’Intérieur réaffirmait sa “détermination à tout mettre en œuvre pour prévenir toute forme de terrorisme, d’où qu’elle vienne”. Bruno Le Maire a souligné que “nous devons assécher les canaux de financement des terroristes afin de mettre fin à leurs actes intolérables. Nous agissons au niveau national avec fermeté et nous continuons à renforcer les dispositifs au niveau international”.
Alors que tous les signaux sont au rouge avec la montée du terrorisme d’État des mollahs, la décision des gouvernements européens est un pas positif pour contrer ces menaces terroristes croissantes, mais il faudrait aller plus loin. C’est ce qu’avaient demandé 150 députés européens qui réclamaient l’expulsion de tous les agents de renseignement iraniens de l’Union européenne.
C’est dans ce contexte que les associations représentatives de la diaspora iranienne en Europe, en Amérique du Nord et en Australie ont organisé le 15 décembre dernier une conférence en multiplexe dans 42 villes du monde pour appeler à s’opposer à la montée du terrorisme d’État du régime iranien. L’Association des Franco-Iraniens du Rhône a pris part à cette démarche.
Durant cet événement, ayant pour thème “Le terrorisme de Téhéran en Occident et la nécessité d’y faire face avec fermeté”, ils ont réaffirmé la nécessité pour la communauté internationale d’adopter une politique ferme contre le régime iranien. Durant cette conférence, la dirigeante de la résistance iranienne, Maryam Radjavi, a appelé les États à inscrire le VEVAK et les Gardiens de la révolution sur les listes des organisations terroristes et à prendre des mesures diplomatiques significatives contre le gouvernement de Téhéran. Une figure des démocrates américains, Patrick Kennedy, qui participait à ce rassemblement en Albanie, a appuyé cette demande. Il avait insisté : “Il faut empêcher les diplomates iraniens de continuer leurs activités terroristes en Albanie et ailleurs en Europe en les expulsant.”
Autre invitée de marque à ce rassemblement, l’ancienne otage Ingrid Betancourt a lancé un signal d’alarme : “Au cours de la dernière année, le régime iranien a intensifié ses activités terroristes en Europe et a simultanément intensifié sa propagande contre l’OMPI. Il est temps que les gouvernements européens adoptent une politique ferme contre le régime et un parti sans ambiguïté avec le peuple iranien. Enfin, les médias occidentaux libres doivent être vigilants afin d’éviter de propager la propagande des dictateurs contre une opposition démocratique.””
Quelque soit le pays la bombe à retardement est prête !
Regardons en face l'humanité :
chaque fois qu'il y a du merdier, c'est l'utilisation de monnaie qui est derrière.
Même la démocratie, où qu'elle soit, est corrompue par l'utilisation de monnaie.
Vivement un monde postmonétaire basé sur la démocratie réelle directe.