Les premières conclusions de l'enquête épidémiologique lancée par l'Agence régionale de santé (ARS) de Rhône-Alpes, montrent qu'il y a un lien direct entre la propagation de l'épidémie et la consommation de l'eau du robinet.
L'alerte avait été donnée le dimanche 20 mars après que plusieurs signalements aient été fait par les habitants. De nombreux villageois de Gua et du Vif, au nord de l'Isère, présentaient des symptômes de gastro-entérites. Une épidémie apparemment liée à la consommation d'eau. Des traces de bactérie d'origine fécale avaient été retrouvées dans le réseau d'acheminement de l'eau potable, géré par la Métropole de Grenoble. La population avait reçu des bouteilles d'eau et la recommandation de ne pas utiliser l'eau du robinet, sinon bouillie.
L'eau du robinet directement impliquée
Retour à la normale une semaine plus tard, avec un réseau demeurant néanmoins sous étroite surveillance. Le pic de l'épidémie, commencée le 14 mars, a ainsi été atteint le 18. Les premières conclusions de l'enquête épidémiologique lancée par l'ARS font apparaître que 77% des 1851 personnes ayant répondu ont présenté des symptômes de la gastro-entérite. 17 se sont présentées aux urgences dont deux ont été hospitalisées par la suite. Selon les prélèvements des selles effectués par l'ARS, la contamination est d'origine virale, de nature rotavirus ou norovirus -des analyses approfondies permettront de le définir. Quoi qu'il en soit ce type de pathogène est connu dans l'apparition de gastro-entérites et de leur propagation d'humain à humain.
L'ARS note qu'une fois les restrictions d'eau prononcées, le 20 mars, le nombre de cas a diminué. Une première preuve du lien entre consommation de l'eau et contamination. "L’enquête épidémiologique conforte également l'hypothèse qu'une contamination hydrique est à l'origine cette épidémie de gastro-entérites", est-il écrit dans le communiqué de l'ARS.