Le maire de Grenoble Eric Piolle refuse d’armer sa police municipale. (Photo OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP)

Isère : Le maire de Grenoble défend son refus d'armer la police municipale

Après la mort d'un agent de la Ville, Éric Piolle, maire écologiste de Grenoble, a défendu son refus d'armer sa police municipale.

Le maire écologiste de Grenoble Eric Piolle, pris à partie par certains élus de droite après le meurtre d'un agent de la ville, a vivement défendu mardi sa politique sécuritaire et son refus d'armer les policiers municipaux. "Nous sommes pleinement engagés dans la lutte pour la tranquillité de nos habitants" en coopération avec la police nationale, a-t-il déclaré sur BFMTV, en réponse aux attaques ayant suivi la mort de Lilian Dejean, tué par balles par un chauffard en fuite, connu de la justice notamment pour trafic de stupéfiants.

"Armer d'armes à feu notre police municipale, c'est les exposer à la fois à des missions qui ne sont pas les leurs, et à des risques que je ne suis pas prêt à prendre pour eux"
Éric Piolle, maire écologiste de Grenoble
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"Éric Piolle est un maire qui n'est pas sécuritaire et autoritaire, il ne parle que de prévention", avait jugé lundi le maire de Nice Christian Estrosi (Horizons) sur RMC. "La mairie de Grenoble refuse que la police municipale soit armée" et "la vidéosurveillance", avait ajouté sur Europe 1 l'ex-ministre Brice Hortefeux (LR), en dénonçant un "aveuglement idéologique". Face à ces critiques, l'écologiste a tenu sa ligne : "En tant qu'employeur, je considère qu'armer d'armes à feu notre police municipale, c'est les exposer à la fois à des missions qui ne sont pas les leurs, et à des risques que je ne suis pas prêt à prendre pour eux."

Quant aux caméras de vidéosurveillance, il y en a 118 à Grenoble, et notamment sur les lieux du crime, a-t-il souligné, tout en reconnaissant ses réserves face à leur usage. "Nous ne pensons pas que mettre une caméra derrière chaque citoyen fera avancer les choses". En matière de sécurité, "il y a un problème évidemment à Grenoble", a-t-il reconnu en évoquant des épisodes de violence "extrêmement chauds, intra-deal" de drogue cet été dans la métropole alpine. "Mais sur les homicides, nous sommes en dessous de la moyenne nationale", a-t-il assuré.

En 2023, il y a eu 15 homicides en Isère, soit 1,17 homicide pour 100.000 habitants, contre 1,5 pour la moyenne nationale, selon des statistiques du ministère de l'Intérieur, qui ne détaille pas par ville.

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