Le plan de sauvegarde de l’emploi engagé sur l’usine Ferropem des Clavaux, en Isère, a été levé lundi 15 novembre, par le groupe Ferroglobe, spécialiste mondial du silicium, "grâce au soutien de l’État français". Les emplois de 131 salariés vont ainsi être sauvés et 25 nouveaux postes seront créés.
C’est la fin de longs mois d’incertitudes pour les 131 salariés de l’usine Ferropem installée aux Clavaux, en Isère. Le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) engagé par le groupe Ferroglobe, le spécialiste mondial du silicium, a été levé lundi 15 novembre après huit mois de négociations. Une décision dont fait les frais l’autre site du groupe installé à Château-Feuillet, en Savoie, qui va fermer ses portes.
Dans un communiqué, le groupe américano-espagnol a expliqué pouvoir sauver l’un de ses deux sites des Alpes "grâce au soutien de l'État français et à un nouveau contrat commercial conclu avec un client historique". La nouvelle a été accueillie comme une "délivrance" par les syndicats. "On savait que l'usine avait été mal jugée et on a riposté par le travail. Le pari était risqué, mais il a payé", s'est réjoui auprès de l'AFP Mourad Moussaoui, délégué central du syndicat Force ouvrière de Ferropem.
Création de 25 nouveaux emplois
25 emplois seront même créés sur l’usine des Clavaux, grâce au transfert sur le site d'une ligne de production de siliciure de calcium issue de l'usine savoyarde de Château-Feuillet. Néanmoins, "la compensation financière du gouvernement - qui permettra à Ferropem de bénéficier d'une trésorerie anticipée de 15 millions d'euros - est conditionnée aux investissements d'efficacité énergétique de Ferroglobe sur ses sites français", souligne le ministère de l'Industrie, rapporte l’AFP. Et, malgré l’apport de cette aide, le ministère de l'Industrie "regrette" le choix de Ferroglobe de ne pas interrompre la procédure de fermeture, sur le site savoyard, "malgré des propositions de soutien de plusieurs dizaines de millions d’euros".