C'est le pari de la confiance et de la responsabilité. Tous les fonctionnaires de police ont une obligation de résultat et d'amélioration, et en même temps, ils ont beaucoup de liberté pour mener à bien leurs missions. Ils peuvent par exemple adapter leurs horaires de patrouille aux moments où les actes de délinquance se commettent. C'est-à-dire en soirée plutôt que le matin. Cela s'accompagne d'une forte présence sur le terrain, pas seulement en voiture mais aussi à pied. (...) Par ailleurs, l'opération que j'ai menée sur les prostituées (dès sa prise de fonction, en juillet 2007, ndlr) a eu un impact. Non pas parce que les prostituées sont des délinquantes. Mais autour du proxénétisme, il y a beaucoup de délinquance : trafics de drogues et trafics de chair humaine. Ce qu'on a fait au camp de la Soie (l'expulsion au mois d'août 2007 d'un bidonville de Roms, ndlr) a aussi été très important car il y avait énormément de petits trafics. (...) Mais nous ne poursuivons pas le résultat quantitatif à tout prix. Par exemple dans la gendarmerie nationale, les résultats sont moins bons. Mais la gendarmerie fait un travail très important d'initiative. Si elle faisait semblant de ne pas voir, il y aurait de très bons résultats. Mais comme il y a beaucoup de trafic de drogues en zone rurale, il est très important qu'elle marque le terrain. Quand on arrête un trafiquant de drogues, ça fait automatiquement un acte de délinquance de plus".