L'intérêt général ne se résume pas à disserter sur les filiations et les paternités... En d'autres lieux, il y a des tests génétiques. A part les petits-enfants, chacun sait que ce n'est pas Jules Verne, ni Tintin, le premier homme sur la lune.
Pour ma part, et en tant que Verts, je n'ai pas d'angoisse d'auteur. Les actes politiques sont plus importants que les gesticulations verbales, les anathèmes et les insultes. Je ne reprocherai à personne de mettre en œuvre les propositions de l'écologie politique. J'en suis même à rêver d'un monde solidaire avec les plus pauvres de notre société, avec les 900 millions de personnes qui souffrent de la dénutrition sur notre planète, d'un monde tempéré se développant dans le respect des ressources naturelles et de l'équilibre de l'environnement... dans lequel mon unique rôle serait, tel Candide à la fin du roman de Voltaire, de cultiver mon jardin.
Ainsi, je ne reprocherai ni à la gauche ni à droite de reprendre l'idée d'abandonner le tronçon ouest du périphérique (2 milliards d'euros d'économie, 50 000 tonnes de C02 économisés par an), d'abandonner le contournement Ouest de Lyon (COL)... pour pouvoir lancer une grande politique de développement équitable des quartiers et d'extension de l'offre des transports collectifs.
Beaucoup le comprendront, je ne souhaite pas une campagne électorale étouffée par des arguments de café du commerce et des petits drapeaux sur les fenêtres. Il faudra discuter de programmes et de manière de faire. Et les projets d'intérêt général ont nécessairement des coûts de construction et de fonctionnement. Compte tenu de l'état des finances publiques, tout ne sera pas possible. Le panache, l'honneur des politiques seraient de ne pas tout promettre.
Et là, les choses peuvent être complexes. Par exemple : la ville de Lyon, même si ce n'est pas de sa compétence, même si l'exercice le plus éculé est de vitupérer le désengagement de l'Etat, parce que c'est vrai, peut-elle se désintéresser de l'état de ses hôpitaux dont la rénovation prend du retard, de l'état de ses maisons de retraite ? Une ville doit accueillir tous ses citoyens à tous les âges de leur vie.
Etienne Tête
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