Alors que le barreau de Lyon a ouvert une enquête déontologique après les propos tenus par l’avocat Christophe Bruschi, il est revenu sur ses déclarations polémiques.
Accusé de misogynie après des propos jugés insultants lors du procès des viols de Mazan, l’avocat lyonnais Christophe Bruschi a souhaité clarifier sa position. Face aux militantes qui réclamaient des condamnations exemplaires, il avait déclaré : "Mon client a un message pour vous, à toutes ces hystériques, ces mal embouchées, le message, c’est merde !", avant d’ajouter : "Allez, les tricoteuses !" Une sortie vivement critiquée, pour laquelle il a reconnu ce samedi, comme le rapporte Le Progrès, avoir "perdu [son] sang-froid" en raison du stress accumulé : "C’était un procès éprouvant où mon client venait d’échapper à un mandat de dépôt."
Des messages vocaux et SMS "grossiers et menaçants"
S’il regrette l’usage du "mot de Cambronne", Maître Bruschi défend néanmoins le reste de ses propos, qu’il estime mal interprétés. "Je ne suis pas l’abominable sexiste et macho qu’on a voulu décrire ; bien au contraire, je pense être un féministe", a-t-il affirmé, ajoutant : "Je déplore profondément que les rapports entre les hommes et les femmes soient encore beaucoup trop souvent des rapports de domination." L’avocat a également dénoncé les "centaines de mails, de messages vocaux et de SMS" reçus depuis, qualifiés de "grossiers, orduriers et menaçants", tout en refusant de porter plainte.
Connu pour son style provocateur dans les prétoires, Christophe Bruschi n’en est pas à sa première polémique. Pourtant, il a rappelé samedi qu’il ne cherche qu’à défendre ses convictions, notamment celle de la liberté d’expression : "J’accepte les critiques, toutes les critiques, même si je préfère qu’elles soient constructives." Malgré l’enquête déontologique ouverte par l’Ordre des avocats, il se dit confiant, soulignant que le procès a permis une large sensibilisation aux violences sexuelles : "Je reste satisfait que la publicité des débats ait permis de mettre en lumière cette problématique."
Lire aussi : Viols de Mazan : deux députées du Rhône appellent à une loi contre les violences sexistes
"...................il a rappelé samedi qu’il ne cherche qu’à défendre ses convictions, notamment celle de la liberté d’expression..................."
ce n'est pas avocat qu'il devrait faire comme métier, mais polémiste sur Cnews ! 😀