Jean-Paul Bret, maire PS de Villeurbanne, était l’invité, lundi, de L’Autre Direct. Il explique les raisons qui l’ont poussé à se déclarer favorable à l’accueil de migrants dans sa commune. Et tacle au passage les élus Les Républicains qu’il accuse d’hystériser la société.
“Accueillir des migrants, c’est plutôt ordinaire. Ce qui est extraordinaire c’est de voir les propos tenus par certains. Laurent Wauquiez est l’un de ceux qui a tenu un langage des plus hystériques. À Villeurbanne, l’accueil de réfugiés existe depuis de longues années sans que cela n’entraîne de conséquences dans la ville de Villeurbanne", explique Jean-Paul Bret. Pour lui, le nombre de migrants est “soluble“ dans la population régionale. Pour rappel, la région Auvergne-Rhône-Alpes, dans le cadre du démantèlement de la jungle de Calais, doit accueillir 1 800 migrants.
Jean-Paul Bret évoque aussi dans L’Autre Direct son choix d’armer la police municipale de Villeurbanne : “Nous avons changé d’avis parce que le contexte a changé. Aujourd’hui, il faut être aveugle pour ne pas voir que le contexte des attentats a renforcé la nécessité de sécurité. La police municipale qu’on le veuille ou non a désormais des missions de sécurité publique". En revanche, le maire de Villeurbanne ne tient pas à connaître, à l’inverse d’autres maires le nombre de fichés S vivant dans sa municipalité : “je ne dis pas que je ne veux pas savoir mais ce n’est pas un préalable. Je ne sais pas combien de personnes fichées S sont dans ma commune. Je ne suis pas là à demander des statistiques".
Pas atteint de "macronite"
Politiquement, Jean-Paul Bret observe avec scepticisme le PS lyonnais se mettre en marche derrière Emmanuel Macron. “Je ne suis pas atteint de macronite. Il est le produit d’un Président de la République et il y a un manque de loyauté (…) Contrairement à Gérard Collomb qui insiste sur l’ancrage local, avec Emmanuel Macron nous avons un pur produit du système qu’il dénonce“.
