Invité de France Inter, Grégory Doucet s'est de nouveau exprimé sur le jet de soupe ayant visé le tableau Le Printemps de Claude Monet au musée des Beaux-Arts samedi. Plus ferme, il n'a toutefois pas "condamné" l'action comme l'exige l'opposition.
L'action avait vivement fait réagir les élus lyonnais notamment à droite. Samedi 10 février, deux activistes de la campagne Riposte Alimentaire (héritière de Dernière Rénovation), qui souhaite alerter sur "notre système alimentaire et agricole défaillant" et son impact sur "la crise climatique et sociale à venir", ont aspergé de soupe Le Printemps de Claude Monet exposé au musée des Beaux-Arts de Lyon.
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"Les réactions ici et là, elles portent sur la forme, ça veut dire que le message il n'a pas réussi a être transmis"
Plus que l'action, c'est la réaction du maire de Lyon, Grégory Doucet, qui a ulcéré l'opposition lyonnaise. L'édile a expliqué regretter cette action tout en nuançant : "Mais face à l’urgence climatique, l’angoisse est légitime. Nous y répondons par une action résolue." Du bonbon pour la droite, sevrée de polémiques depuis plusieurs mois. Et Jérémie Bréaud, maire LR de Bron de s'interroger : "Qui est le plus coupable ? Ces activistes écolos illuminés ou Grégory Doucet qui, en ne condamnant pas fermement, se comporte une fois de plus en petit chef de clan de militants associatifs [...]"
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Plus surprenant, à la gauche de Grégory Doucet, la réaction de son adjointe à la culture, Nathalie Perrin-Gilbert a été, elle aussi, plus ferme. "En opposant nos biens communs, culturels et naturels, ces jeunes militantes et militants se trompent de combat. De cet affrontement ne naîtra pas la mobilisation collective nécessaire à la préservation de nos ressources naturelles. Au contraire !", a-t-elle écrit sur Facebook.
Invité de France Inter ce mercredi matin, l'édile écologiste a tenté de raffermir son discours, rejoignant en substance les propos de son adjointe, sans toutefois "condamner", comme l'exigeait l'opposition lyonnaise. "Je désapprouve cette action assurément, vous savez il y a une plainte qui a été déposée pour vandalisme, c'est clair, ce n'est pas avec ce type d'action qu'on va embarquer les gens dans la transition écologique", a-t-il indiqué, avant de relever par ailleurs que les débats ne portent pas sur le fond du sujet depuis samedi mais bien sur la forme. "Les réactions ici et là elles portent sur la forme, ça veut dire que le message il n'a pas réussi a être transmis."
Finalement, et comme prévu par les militants de Riposte Alimentaire qui ne s'en prennent, à dessein, qu'à des œuvres protégées par des vitres, le tableau n'a pas été endommagé a confirmé Nathalie Perrin-Gilbert ce mardi. Le cadre devra néanmoins être restauré.
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Et pendant ce temps, la machine du commerce continue à polluer dans absolument tous les domaines, parce que ça "rapporte du fric" et qu'on ne "sait pas comment faire autrement" ! 😀
Pitoyable société humaine actuelle.
Mme Sylvie Ramon directrice MBA Lyon. Après le souper du Vinci à Paris, celui du Monet à Lyon ! Les 2 toiles de maître, heureusement protégées par une vitre. Au MBA, seul quelques unes le sont, très peu en section impressionniste ou en art contemporain comme le Francis Bacon "Etude pour une Corrida n°2".Loi du marché, assurance, coût ? Que pense pouvoir faire les administrations : musée, ville, ministère ? Or les iconoclastes générationnels sont actifs, ici et ailleurs !