Ce lundi 29 juillet, l'humanité a atteint son “jour de dépassement”, le moment où elle a consommé plus de ressources que ce qu’elle peut produire naturellement chaque année. La date de ce jour dépend des régions du globe. Si tout le monde vivait comme les habitants de Lyon, une seule planète ne suffirait pas pour satisfaire nos besoins.
À partir de ce lundi 29 juillet, l'humanité vit à crédit. C'est ce que l'on appelle le “jour de dépassement, le moment où l'humanité a consommé toutes les ressources naturelles crées par la planète pour une année. Ce jour est calculé depuis de nombreuses années par l’ONG Global Footprint Network. Il a eu lieu le 1er août l’an dernier. Ce jour de dépassement global a avancé de deux mois en 20 ans. Son moment dépend des pays. Il faut par exemple 42 jours au Qatar pour l'atteindre contre 342 pour l'Indonésie. “Si tout le monde vivait comme les Français, il faudrait 2,7 planètes”, assure l'ONG. Il en faudrait cinq pour les Américains.
Enfin, si chaque habitant de la Terre vivait comme un Lyonnais, il faudrait environ 3 planètes pour répondre de manière pérenne et soutenable aux besoins de l’humanité. Comme nous l'écrivions le mois dernier, un habitant de Lyon consomme 14 tonnes de matières premières importées par an, donc beaucoup plus que la moyenne mondiale (10 tonnes par an et par habitant). Le seuil écologiquement soutenable à moyen terme est quant à lui de 8 tonnes par an et par habitant. Selon l’observatoire métropolitain du développement durable, il faudrait trois planètes si l’ensemble de la population consommait comme un Lyonnais. Le poste de consommation de la métropole de Lyon à la plus forte empreinte écologique reste l’alimentation (24 %), on trouve ensuite, à égalité (16 %), les transports et la "formation brute de capital fixe" (FBSC), soit l’indicateur de l’Insee mesurant l’investissement, essentiellement matériel, et les actifs fixes issus de processus de production.