À l'occasion de la journée internationale des droits des femmes mardi 8 mars, l'Insee dévoile une étude sur les inégalités entre hommes et femmes dans le monde du travail en Auvergne-Rhône-Alpes. Le bilan est très inégal.
En région Auvergne-Rhône-Alpes, mieux vaut être une femme jeune et dans la fonction publique, de préférence dans le milieu hospitalier. C'est dans ce secteur que les inégalités salariales et la parité aux postes de direction sont les plus lissées.
Dans un rapport dévoilé le 8 mars 2022 à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes, l'Insee dresse le tableau de la parité entre hommes et femmes sur le marché du travail. Le bilan est assez inégal, avec une parité bien plus proche d'être atteinte dans la fonction publique que dans le privé.
La région brille pour la parité dans la fonction publique...
Dans la région, 47% des postes de direction de la fonction publique sont occupés par des femmes. Une presque parité qui permet à l'Auvergne-Rhône-Alpes de briller, puisque c'est le meilleur ratio en France métropolitaine. La moyenne nationale s'établit à 43%. Il y a tout de même de nettes inégalités selon le versant de la fonction publique. Dans la fonction hospitalière, six postes de direction sur dix sont occupés par des femmes, contre seulement un tiers dans la fonction.
Dans le privé, l'équilibre est encore plus lointain. Les entreprises de la région comptent 23% de femmes chez les cadres dirigeants salariés (RH, ingénieurs etc). Ce qui place l'Auvergne-Rhône-Alpes au sixième rang des régions. Au cran au-dessus, c'est pire : un cinquième des postes de dirigeants salariés se conjugue au féminin.
... mais affiche un mauvais bilan pour les inégalités salariales
Globalement, les inégalités salariales régressent mais restent importantes. Dans la fonction publique, à poste équivalent, les femmes gagnent 14% de moins que leurs homologues masculins. Dans la fonction publique territoriale, ce ratio grimpe à 21%, soit le pire score en France métropolitaine.
Dans le monde de l'entreprise, le fossé est plus large. En 2019, les cadres dirigeantes gagnaient 29% de moins. Surtout, ces inégalités s'accroissent avec l'âge. Un phénomène qui peut s'expliquer de deux manières : si les inégalités salariales diminuent, c'est d'abord les jeunes lors de leur entrée sur le marché de l'emploi qui en bénéficient. Mais, côté obscur de la chose, un autre facteur peut expliquer le déséquilibre qui grandit au fil des ans : les femmes ont moins accès aux promotions, qui surviennent souvent après l'âge de 40 ans.
"Les inégalités hommes/femmes croissantes avec l’âge s’expliquent aussi par les maternités qui diminuent le temps de travail des femmes et peuvent freiner leur carrière. Autrement dit, des indicateurs proches de la parité salariale chez les jeunes dirigeants du public ou du privé aujourd'hui ne conduiront pas forcément à une égalité hommes/femmes dans le futur, pour l’ensemble de la population des dirigeants", concluent les auteurs dans leur étude.
Donc, salaire égal à travail égal: camionneuse, livreuse, coursière, tôlière, carreleuse, balayeuse, grutière, brancardière, ripeuse, éboueuse, pêcheuse, cordiste.. etc
Ancienne & belle photo de la tour Oxygène, de la caisse d'épargne (fermée depuis plusieurs années)