À l'occasion de la Journée mondiale de l'eau, qui se tient le mardi 22 mars, la Métropole de Lyon s'engage sur son territoire à organiser des dizaines d'animations tout au long du mois de mars avec comme objectif, sensibiliser le grand public. Mais quelle est la situation dans la région ?
Comme chaque 22 mars, l'eau douce est célébrée dans le monde à l'occasion de la Journée mondiale de l'eau. Or bleu, denrée rare et source de vie, tout est bon pour se rendre compte de l'importance de l'eau au sein des sociétés occidentales, habituées à en consommer en profusion. À cette occasion, tout au long du mois de mars, 80 animations seront proposées dans la Métropole de Lyon. L'objectif : sensibiliser les Grands Lyonnais à la question de la raréfaction de la ressource et "créer une dynamique citoyenne autour de l'eau".
Enjeu majeur d'une planète durable, chaque Français consomme en moyenne 146 litres d'eau par jour. C'est l'équivalent de 123 m3 par an pour un foyer. Pour ce qui est de l'eau potable, en 2017, la majorité des départements d'Auvergne-Rhône-Alpes a une consommation domestique moyenne d'eau potable de 50 à 60 m3 par an. Face à la situation, la Métropole de Lyon animera des ateliers autour de questions essentielles qui doivent être posées au quotidien : "Comment réduire les prélèvements d’eau dans un contexte de raréfaction de la ressource liée au changement climatique ? Comment garantir l’accès à l’eau pour toutes et tous ? Comment mieux protéger la qualité de l’eau ?".
L'eau confiée à une régie publique dès 2023
Nouveauté également dans la Métropole : à partir du 1er janvier 2023, le Grand Lyon reprendra, en régie directe, la compétence sur le service d'exploitation et de distribution de l'eau sur son territoire. Aujourd'hui, la gestion est assurée par Eau du Grand Lyon, filiale de Veolia, dans le cadre d'une délégation de service public. À échéance du contrat le 31 décembre 2022, la distribution de l'eau sera confiée à une régie publique. En parallèle, les citoyens seront associés à la régie pour "construire une nouvelle vision de l'eau : non plus seulement comme une ressource, encore moins comme une marchandise mais bien comme un bien commun qu'il contient de préserver", explique la Métropole dans un communiqué.
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Pour ce faire, la collectivité lance officiellement sa démarche prospective participative sur l'eau mardi 22 mars 2022. Un travail qui durera en tout six mois :
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- À partir du 22 mars : la mobilisation et la communication autour de la question de l'eau.
- Entre avril et juillet : le déploiement des animations sur l'ensemble du territoire.
- Automne 2022 : restitution des échangesd citoyens et événements de clôtures.
#PlanNature 💧 Pour imaginer notre avenir avec une eau qui se fera plus rare, la Métropole de #Lyon invite ses habitants à réfléchir ensemble. Coup d'envoi de cette démarche expérimentale le 22 mars avec le tribunal des générations futures 👉 https://t.co/Oq6evzHqvB pic.twitter.com/E0fXq7mCkR
— Métropole de Lyon (@grandlyon) March 16, 2022
Soirée de lancement à 19 heures, avec la présence de Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon, Anne Grosperrin, vice-présidente déléguée à l’eau et à l’assainissement et Laurence Boffet, vice-président déléguée à la concertation citoyenne.
La région Auvergne-Rhône-Alpes, premier extracteur d'eau en France
Cependant, si l'Auvergne-Rhône-Alpes n'est pas l'un des plus gros consommateurs d'eau potable en France, comparé par exemple au sud-ouest de l'Hexagone, les chiffres des prélèvements d'eau dans les sous-bassins sont débordants dans la région. La forte concentration des centrales électriques dans la région lyonnaise fait du territoire le premier extracteur d'eau des sous-bassins en France : jusqu'à 5 790 millions de m3 d'eau ont été prélevés en 2017.