À l’occasion de la journée mondiale du Sida vendredi 1er décembre, Santé publique France a publié mardi 28 novembre les données actualisées 2016 des infections par le virus du sida (VIH). L’institut préconise cette année le dépistage, un moyen de contrôler l’épidémie.
"Plus on connaît tôt son statut sérologique, plus le bénéfice est grand", affirme François Bourdillon, directeur général de Santé publique France. À l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le sida ce vendredi 1er décembre, l’institut public a publié mardi 28 novembre les données de l’année 2016 des infections par le virus du sida (VIH). Cette année, Santé publique France a mis en place une campagne de prévention pour encourager les populations les plus exposées au virus à effectuer un test de dépistage. "Le dépistage du VIH doit être intensifié (…) afin de réduire la proportion de personnes qui ignorent leur séropositivité et leur permettre de bénéficier d’un traitement antirétroviral", estime l’institution.
Le VIH à l’échelle nationale
Selon les données de Santé publique France, environ 6.000 personnes ont découvert leur séropositivité en 2016, dont plus de 25% à un stade avancé de l’infection. En France, on estime à 153.000 le nombre de Français atteint de la maladie, mais parmi eux ils seraient 25.000 à ignorer leur séropositivité, d’après Sida-info-service.
Une étude réalisée par la cellule d’intervention de Santé publique en Auvergne-Rhône-Alpes en décembre 2016 a permis d’établir à 13 cas de sida par million d’habitants dans la région. Un chiffre stable au regard de ces trois dernières années. La région occupe donc la 7e place parmi les 13 régions métropolitaines, et se trouve en dessous de la moyenne nationale du taux de découverte de séropositivité pour le VIH (50 par million d’habitants contre 54 à l’échelle nationale).
"36,7 millions de personnes vivent avec le VIH dans le monde"
Établie en 1988 par l’OMS (Organisation mondiale de la Santé), la journée mondiale de lutte contre le sida a lieu tous les ans le 1er décembre. Cela fera presque 30 ans, donc. L’organe de l’ONU a estimé à 36,7 millions le nombre de personnes vivant avec le VIH dans le monde fin 2016. "On estime qu’actuellement 70% seulement des personnes vivant avec le VIH connaissent leur situation. Pour atteindre l'objectif fixé de 90%, 7,5 millions de personnes supplémentaires auront besoin d'accéder aux services de dépistage du VIH. En 2016, 19,5 millions d’individus porteurs du VIH dans le monde recevaient un traitement TAR (antirétroviral, ndlr)", annonce l’OMS.
"Avec plus de 35 millions de morts à ce jour, le VIH continue de représenter un problème mondial majeur de santé publique", rappelle l’Organisation mondiale de la santé. Toujours selon les données de l’OMS, à l’échelle mondiale un million de personnes sont mortes en 2016, d’une ou des causes liées au virus du sida. Et ils sont 19,5 millions à bénéficier d’un traitement antirétroviral.
Pour rappel, il n’existe, à ce jour, pas de moyen de guérir complètement de l’infection par le VIH. En revanche, les personnes qui en sont porteuses et qui ont effectué un dépistage assez tôt peuvent, avec l’aide de médicaments antirétroviraux (ARV) efficaces capables de maîtriser le virus et contribuer à éviter sa transmission, vivre une vie longue, productive et en bonne santé.