rassemblement police lyon
Environ 300 policiers étaient rassemblés devant la préfecture à Lyon. (@NathanChaize)

Journée noire dans la police à Lyon : "Si on n'est pas entendus, ce ne sera pas la dernière"

300 policiers étaient rassemblés ce jeudi devant la préfecture du Rhône à Lyon pour dénoncer l'absence de garanties quant à leur mobilisation lors des Jeux olympiques.

C'est une journée noire dans la police nationale ce jeudi à l'appel des syndicats Alliance et Unsa, avec un mot d'ordre : "Pas d'implication sans reconnaissance." Reçus en début de semaine par le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin pour évoquer la mobilisation exceptionnelle des Jeux olympiques, les syndicats estiment ne pas avoir été entendus. A six mois du début de la compétition, "aucun agent du ministère ne sait où ni comment il sera employé", tance Yannick Biancheri, secrétaire zonal Sud-Est d'Alliance.

300 policiers rassemblés

300 policiers se sont donc rassemblés à midi devant la préfecture du Rhône pour faire entendre leur colère. Par ailleurs, les agents en service sont appelés à ne prendre aucune initiative, répondant seulement aux appels au 17. Alors qu'ils devront travailler jusqu'à 12 heures par jour pour sécuriser Paris et l'ensemble de la France pendant la compétition, les fonctionnaires estiment être "la dernière roue du carrosse".

"Les jeux ont été donnés en 2017, ça fait sept ans. On ne sait pas si on va partir en congés, on ne sait pas comment on va faire avec les enfants. Et on ne sait pas aussi quelle prime on aura, parce qu'on demande une prime pour tous les policiers, pas uniquement ceux qui montent à Paris", abonde Alain Barberis, secrétaire Zonal Sud-Est adjoint d'Alliance. 38 000 fonctionnaires de provinces devront se rendre à Paris en renfort pendant la durée des Jeux olympiques, mais les modalités de logement, de garde d'enfant, de rémunération n'ont toujours pas été fixées.

Les agents qui eux resteront en province subiront ainsi une perte d'effectif, qui devra être compensée par une mobilisation plus importante. Mais là-aussi, les forces de l'ordre sont dans le flou. "Il n'y a pas pire que de ne pas savoir", déplore Christophe Pradier, délégué départemental Unsa-Police dans le Rhône. Cette journée noire s'achèvera cette nuit, mais les effectifs préviennent : "Si on n'est pas entendu, ce ne sera pas la dernière."

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