David Kimelfeld, Fouziya Bouzerda et les membres du groupe Alliance Sociale Démocrate et Prgressiste.(@NC)

Kimelfeld et Bouzerda en ordre de bataille à un an des élections dans la métropole de Lyon

À un peu plus d'un an des élections métropolitaine et municipales dans la métropole de Lyon, David Kimelfeld et Fouziya Bouzerda posent les premiers jalons d'une liste commune de centre-gauche.

S'ils jugent encore "prématuré" d'évoquer un programme politique, l'ex-président de la Métropole de Lyon, David Kimelfeld et l'ancienne présidente du Sytral, Fouziya Bouzerda sont bien en ordre de bataille, accompagnés de huit élus dans leur nouveau groupe au conseil métropolitain : Alliance sociale démocrate et progressiste.

Vendredi 10 janvier, ils ont convoqué la presse pour évoquer leur horizon politique, à un peu plus d'un an des élections métropolitaine et municipales. Positionnés au centre-gauche, dans "une opposition constructive", "entre une majorité phagocytée par LFI et des LR sous l'emprise de Laurent Wauquiez", les deux leaders du groupe veulent peser en s'appuyant sur leur expérience, forts de leurs mandats passés.

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"Renouer avec une ambition écologique"

"2025 ne sera pas l'année de l'humilité" sourit ainsi David Kimelfeld. "Nous avons oublié que nous avions la métropole la plus puissante de France, parce qu'on a un exécutif qui n'est pas à la hauteur. On voudrait qu'elle retrouve son efficacité", lance-t-il. "Attractivité, mobilités, justice sociale", sont les trois thématiques qui ont trouvé une place forte dans le discours du binôme à la co-présidence de ce nouveau groupe. Le tout, en insistant largement sur l'importance de "renouer avec les communes". "Tous les sujets sont aujourd'hui conflictuels", a déploré David Kimelfeld. "Il faut remettre un peu de sérénité", poursuit-il, quand Fouziya Bouzerda insiste sur la nécessité de "penser la cohésion du territoire et d'être au service de l'ensemble des habitants".

"Il faut renouer avec une ambition écologique qui n'est pas uniquement de végétaliser, faire des pistes cyclables et mettre des bacs à compost en bas des immeubles", a lancé l'ancien président de la Métropole, qui a, à plusieurs reprises tancé la politique "petit bras" menée selon lui par Bruno Bernard, président écologiste de la Métropole, notamment sur les questions sociales et économiques. L'abandon du métro E est, selon Fouziya Bouzerda, le symbole d'une politique "clientéliste" menée par l'exécutif écologiste. "Si Gérard Collomb avait eu une vision clientéliste, nous n'aurions jamais de métro à Oullins", tance-t-elle.

La dynamique initiée au sein du conseil métropolitain se prolongera avec un travail dans les communes, pour retrouver une "capacité à construire ensemble", en s'appuyant sur le "modèle local du rassemblement", "plus pertinent que la polarisation nationale qui nous met aujourd'hui dans l'impasse", considère Fouziya Bouzerda. Reste désormais à voir si les deux élus sauront fédérer, et si l'espace politique est suffisant alors que d'autres à gauche tenter de l'occuper comme le vice-président au logement de la Métropole de Lyon, Renaud Payre et son mouvement "Voix commune". "L'espace, il est là, et il faut aussi se le créer", considère en tout cas David Kimelfeld.

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