Accusé d'avoir rédigé un faux procès-verbal de garde à vue, l'ancien patron de la lutte anti-stupéfiant sera jugé devant la cour d'assises du Rhône à Lyon.
La Cour de cassation a confirmé le renvoi devant la cour d'assises du Rhône à Lyon de l'ancien patron de la lutte anti-drogue François Thierry, pour avoir
organisé une fausse garde à vue d'un trafiquant recruté comme informateur, selon une décision consultée jeudi par l'AFP.
Un faux procès-verbal de garde à vue
Dans ce dossier, François Thierry, est accusé d'avoir rédigé un faux procès-verbal de garde à vue pour justifier l'extraction de prison, en avril 2012, d'un gros trafiquant de cannabis qu'il avait recruté comme informateur, Sofiane Hambli.
L'ancien chef de l'office anti-stups avait formé un pourvoi contre l'arrêt de la chambre d'instruction de la cour d'appel de Lyon, qui l'avait renvoyé le 14 mars devant les assises pour "faux en écriture publique par personne dépositaire de l'autorité publique".
La plus haute juridiction de l'ordre judiciaire a déclaré mardi non-admis le pourvoi de François Thierry, qui comparaîtra également aux assises pour "destruction de document ou d'objet concernant un crime ou un délit par personne concourant par ses fonctions à la manifestation de la vérité".
L'ancien flamboyant patron de la lutte anti-drogue encourt quinze ans de réclusion criminelle pour ces faits, l'un des volets d'une tentaculaire affaire portant sur les méthodes de l'Ocrtis, l'ancien Office central de répression du trafic illicite de stupéfiants que le policier a dirigé de 2010 à 2016.
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