Le groupe fondé à Lyon et valorisé à 900 millions d'euros devrait être racheté par le fonds d'investissement britannique CVC Capital Partners.
Le poids lourd lyonnais de l'assurance est entré en négociation exclusive avec le fonds d'investissement britannique CVC Capital Partners. Le fonds a proposé d'acquérir au prix de 22 euros par titre les 65,13% détenus par Bruno Rousset, le fondateur d'April, selon l'agence option finance. Cette annonce a fait bondir l'action d'April de 15,3% ce lundi. Une action qui affiche aujourd'hui un prix de 20.1 euros. Une valeur toujours en dessous du prix de rachat des parts de Bruno Rousset qui s'expliquerait par l'incertitude qu’a engendrée l'annonce d'un possible redressement fiscal du groupe d'assurance. En effet, l'administration fiscale réclamerait 69,8 millions d'euros à April notamment pour son activité de ré-assurance exercée par la filière Axeria Re, basée à Malte depuis 2007. Dans un communiqué, le groupe s'est défendu en précisant que “la somme n’est pas exigible”. Si le montant du redressement inquiète les marchés, c'est qu'il serait 1,7 fois supérieur au Bénéfice 2017 de l'entreprise qui était de 39,6 millions d’euros. Pour faire face à cette procédure, le groupe d'assurance a provisionné un montant de 15 millions d'euros en 2018, selon zonebourse.
Le groupe April avait été épinglé au cours de l’année dernière dans l’affaire des Malta Files. Une enquête réalisée par l’European Investigative Collaborations -composé d'un réseau européen de journalistes du Der Spiegel, Le Soir, Mediapart, Falter, El Mundo, l’Espresso, Newsweeek Serbia, Politiken et The Balck Sea- dénonçait les montages d’optimisation fiscale du groupe et ses opérations immobilières.
Pourquoi mettre une majuscule à bénéfice ?