Merck, le géant allemand de la chimie, signe un accord à 155 millions d'euros pour la pépite Unity-SC. Une entreprise iséroise spécialisée dans l'inspection de semi-conducteurs.
L'opération reste soumise à l'approbation des autorités et devrait être finalisée pour la fin de l'année 2024. La tech française vient de perdre une pépite. L'entreprise Unity-SC, installée à Grenoble, spécialiste des semi-conducteurs, vient d'être vendue au groupe Merck. Le géant de la chimie allemand renforce son portefeuille technologique dans un secteur crucial pour l'intelligence artificielle et la 5G.
Unity-SC fleuron technologique made in Isère
UnitySC, emploie 160 salariés, dont 70 en recherche et développement. C'est une société née de la fusion entre la PME nîmoise Fogale Nanotech et Altatech en 2016. Elle s'est fait une place privilégiée dans l'inspection de semi-conducteurs, les substrats transparents et les puces spécialisées.
En 2022, elle avait levé 48 millions d'euros auprès de French Tech Souveraineté et de fonds d'investissement comme Jolt Capital et Supernova Invest pour augmenter ses capacités de production et renforcer sa présence en Asie. Une bonne affaire puisqu'ils ont vendu leurs parts.
Des ambitions internationales pour Merck et Unity-SC
Pour Dan Lee, le PDG d'UnitySC, le savoir-faire industriel et les capacités d'instrumentation dans les sciences de la vie du groupe Merck est un nouveau levier de progression. En 2023, le marché mondial des semi-conducteurs a atteint environ 600 milliards de dollars, un chiffre en hausse de 8 % par rapport à 2022.
Avec cette acquisition de Unity-SC par Merck, l'Europe espère rejoindre les géants comme NVIDIA, INTEL, Samsung et TSMC dans la course à l'innovation. Si les technologies de semi-conducteurs sont aussi stratégiques, c'est parce qu'elles sont indispensables à l'intelligence artificielle et à la 5G. Elles seules fournissent les puissances de calcul nécessaires aux outils de demain.
"aux outils de demain"...
Heu... pour vendre des voitures autonomes ? Pour continuer à gaspiller toujours plus d'énergie dans l'informatique ? Pour encore plus penser à la place des humains ?
Ce "demain" là, beaucoup n'en veulent pas.