Quelques jours avant le sommet franco-italien qui se tiendra le 24 février, les élus chargés par le Premier ministre de trouver une solution de financement viable pour la ligne Lyon-Turin semblent convaincus par la mise en place d’une eurovignette.
Les élus en charge du projet de financement de l’axe Lyon-Turin, Michel Destot, député PS de l’Isère, et Michel Bouvard, sénateur de Savoie, semblent s’être accordés sur la création d’une eurovignette.
Cette mesure a déjà été mise en place en Autriche dans le tunnel du Brenner et permettrait de soulager les finances publiques pour le coût de ce projet. Créée par Bruxelles, elle autorise une majoration du prix des péages pour financer les projets de transports alternatifs. Si elle était validée, le prix de passage entre la France et l’Italie pourrait donc atteindre 25% de majoration pour les poids lourds. Cependant, on ne connaît pas encore la proportion que représenterait l’eurovignette dans le financement du projet. Les parlementaires doivent rendre leur rapport fin juin.
La construction de l’axe Lyon-Turin coûtera 8,5 milliards euros. L’Italie assumera 2,9 milliards pour ce projet et la France 2,2. Les deux pays devraient présenter à la fin du mois une demande de subvention à l’Union européenne à hauteur de 40 % du projet.
Réponse de Michèle Rivasi Destot-Bouvard sur le Lyon-Turin : le duo de l’enfumage » Michel Bouvard et Michel Destot, les deux parlementaires chargés d'une mission par le Premier ministre sur les possibilités de financement du projet de ligne ferroviaire à grande vitesse Lyon-Turin, ont fait des récentes déclarations sur l’eurovignette pour financer ce projet. Michèle RIVASI, eurodéputée écologiste et qui a saisi l’OLAF pour dénoncer les conflits d’intérêt dans ce dossier, réagit : « Les fameux duettistes n’ont rien dit lorsque le Ministre des Transports a décidé de diminuer les tarifs des tunnels routiers pour les camions. Ils n’ont rien dit lorsque le même ministre a décidé d’ouvrir à la circulation la deuxième galerie du Fréjus,soit disant limitée à l’usage des pompiers.
Ils n’ont rien dit non plus lorsqu’au tunnel du Mont blanc les camions les plus polluants ont pu payer moins cher en 2014 qu’en 2013 ! Et ils ne disent rien aujourd’hui alors que les camions pourraient monter sur des trains comme en Suisse et en Autriche sur des lignes existantes au départ d’Ambérieu. Cela coûte d’ailleurs moins cher de 150 euros environ aux camions que de passer par la route ! On n’entend pas non plus les deux parlementaires lorsque la presse révèle la triche, le mensonge et les arrangements sur le marché Lyon-Turin, non plus sur les marchés attribués à la mafia italienne. Et toujours pas lorsque des travaux sont engagés en méconnaissance des accords internationaux.
On ne les entend toujours pas lorsque la Cour des comptes exige la certification des coûts par un tiers extérieur comme prévu par l’accord franco-italien. Bref on ne les entend que pour faire de la communication chèrement payée aux frais des contribuables : alors que l’éco taxe a été enterrée, la ressortir pour le Lyon-Turin c’est de l’enfumage médiatique !Leur seul but est de faire la promotion du Sommet franco-italien,dont, selon moi la seule déclaration intelligente serait :
·L’arrêt du chantier et de la gabegie financière et tous les conflits d’intérêts ·Exiger de Fret SNCF qu’il fasse du report de camions sur les trains au départ d’Ambérieu, c’est possible dès demain !Chez les écologistes, nous sommes pour l’utilisation des infrastructures ferroviaires existantes ! Michèle Rivasi députée Européenne