L'exécutif du conseil régional cherche des solutions pour Erai

Après la nomination d'un administrateur judiciaire pour Erai, l'exécutif du conseil régional s'active pour tenter de trouver des solutions de reprises des activités de l'association chargée de promouvoir les entreprises rhonalpines à l'international.

Que va devenir ERAI, l'association chargée de promouvoir les entreprises rhonalpines à l'international ? La question se pose depuis le refus du conseil régional de Rhône-Alpes de voter une nouvelle subvention à la structure qui en tire pourtant près de 60 % de ses revenus. Les groupes d'union de la droite et du centre, Front national et EELV avaient refusé de remettre la main au portefeuille, dénonçant une gestion "opaque". Certains élus socialistes évoquaient alors à l'époque une "condamnation de la structure".

Mardi 14 avril, le tribunal de grande instance de Lyon a placé l'association en redressement judiciaire, lui permettant, a elle comme à ses 126 salariés, de poursuivre leur activité. Un administrateur judiciaire a été nommé, chargé de mener au redressement des comptes d'Erai. Un redressement qui s'annonce d'ores et déjà difficile tant la part des revenus liés à la facturation de services aux quelques 300 entreprises partenaires est faible (environ 40 %, au mieux).

Nouvelle audience le 9 juin

Le 9 juin prochain, la justice se penchera de nouveau sur le cas d'Erai. L'avenir des salariés de l'association devrait être la principale source de préoccupation, avec en plus les problématiques particulières liées aux salariés travaillant hors de France sous le régime du droit étranger.

Toutefois, du côté de l'exécutif du conseil régional, on s'active. S'il n'est pas question de créer une nouvelle structure similaire à Erai, la Région pourrait tenter de "récupérer des lambeaux d'ERAI à la barre du tribunal", affirmait il y a quelques semaines de cela Jean-Louis Gagnaire, vice-président du conseil régional en charge du développement économique. L'Agence régionale du développement et de l'innovation (qui contribue au développement économique durable des entreprises de la région Rhône-Alpes par l’innovation) pourrait notamment être porteuse de certaines activités, quand d'autres pourraient être soutenues par le domaine privé.