Echangeur de Perrache © Tim Douet
© Tim Douet

L'exposition des Lyonnais aux polluants atmosphériques

L'INSEE Auvergne-Rhône-Alpes publie aujourd'hui une étude sur l'exposition de la population aux polluants atmosphériques à Lyon. Une exposition changeante en fonction des endroits, des heures de la journée, mais aussi de la météo.

600 000 personnes ont été exposées à un "niveau conséquent" de pollution de l'air à 10 heures du matin dans une journée de janvier 2011, soit 43% de la population lyonnaise. L'étude publiée par l'INSEE Auvergne-Rhône-Alpes a prit le parti de croiser les données sur la pollution de l'air avec celle du volume de population présente sur le territoire. Mais est-ce la même chose tout au long de l'année ? L'étude ne peut pas le préciser clairement, car différents épisodes de pollution peuvent être observés en fonction des saisons. En terme de pollution de l'air, la météo est primordiale : une pluie peut par exemple faire retomber toutes les particules fines présentes dans l'air, tout comme le vent du Sud peut les déplacer bien plus facilement de part et d'autre de la Région.

Mais globalement, les Lyonnais sont extrêmement exposés à la pollution de l'air, en témoigne la carte du site Orhane. L'étude de l'INSEE précise cependant les horaires pendant lesquelles les lyonnais sont le plus exposés. Entre 10 heures et 11 heures du matin, les conséquences des déplacements domicile-travail se voient très nettement sur leurs cartes. Le pic de pollution du soir est un peu plus étalé dans le temps, les retours depuis le lieu de travail ne s'effectuant pas tous à la même heure. En terme de zone, les espaces situés à proximité des grands axes routiers sont évidemment les plus pollués. La plus forte concentration de pollution se trouve, selon les chiffres de l'étude, au niveau de l'échangeur de Perrache et de ses alentours. L'étude précise également que la pollution de l'air concerne plus particulièrement le centre et le sud de l'agglomération lyonnaise.

Un véritable enjeu de santé publique

"La qualité de l'air s'améliore depuis une dizaine d'années, mais un certain nombre d'effort restent à faire", estime Linda Benaïcha, référente territoriale Rhône pour Air Rhône-Alpes. Les conséquences de la pollution de l'air au niveau de la santé sont multiples et vont, en fonction de la durée de l'exposition, de l'irritation des yeux et des voies respiratoires aux cancers et aux troubles neurologiques. L'étude présentée par l'INSEE, en collaboration avec le Cerema et Atmo Auvergne-Rhône-Alpes se penche particulièrement sur la pollution aux particules fines, une pollution qui vient de manière équivalente du trafic routier, de l'industrie et du chauffage des logements, en particulier celui au bois. Suivant les périodes de l'année, l'agriculture a aussi un impact sur la pollution de l'air, notamment lors des épandages de fertilisant. De manière générale, les épisodes de pollution les plus forts se déroulent en hiver.

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