A Lyon, 5 000 enseignants-chercheurs, étudiants et personnels de l'enseignement étaient dans la rue. Loin de s'essouffler, le mouvement semble même s'amplifier.
14 heures, place des Terreaux. Sous un soleil radieux, étudiants et enseignants arrivent par groupes, certains déguisés, comme les STAPS, venus en tenues de sportifs, d'autres déjà en train de crier des slogans. En tête de cortège, on annonce la couleur : 'tous ensembles pour un service public d'enseignement et de recherche'. Dans le cortège, des drapeaux et banderoles de Lyon 1, Lyon 2, Lyon 3, mais aussi de l'UFM, de l'INSA, de STAPS, de Sciences Po. Côté syndicats, la CGT, FO, FSU, l'Unef sont dans les rangs.
Avant de se diriger au rectorat, les manifestants s'arrêtent devant la poste, à Bellecour, pour envoyer quelques lettres aux membres du gouvernement. 'Nicolas Sarkozy, lors de son intervention, a menti, et nous a insulté', explique un manifestant de la CGT. 'Le président a dit que nous refusions d'être évalués par quelqu'un d'autre que nous même. Nous allons donc lui envoyer nos travaux de recherche. Puisque nous sommes incapables de nous évaluer, qu'il le fasse !', poursuit-il.
La ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, semblait, lundi, vouloir apaiser les tensions. En nommant une médiatrice, Claire Bazy-Malaurie, pour prolonger la concertation sur les réformes, peut-être voulait-elle montrait aux enseignants qu'ils étaient écoutés. Mais la mobilisation de mardi, plus forte que celle de la semaine passée, porte à croire qu'il n'en n'est rien. Bernard Teissier, du syndicat FSU, tempeste: 'aujourd'hui, Pécresse nous entend sans nous écouter, elle fait semblant de faire des concessions. Nous sommes là pour mettre les points sur les 'i'. La confiance est rompue'. Et d'ajouter : 'Ce dont elle parle ne concerne qu'une seule des nombreuses revendications et ce n'est pas ce que demande la coordination nationale. Ce qu'il faut, c'est retirer ces réformes'.
Annie-Laurence Ferrero
Photo : Fle-ur
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