De nombreux supporters lyonnais ont été blessés par les coups de matraque de la police espagnole, quatre d'entre eux ont été condamnés après les altercations. Des "débordements inadmissibles" selon le club lyonnais.
Le Club lyonnais a souhaité apporter des précisions sur les démarches entreprises pour assurer un déplacement serein de leurs supporters à Séville en Espagne. À savoir la transmission des informations, une semaine avant la rencontre, sur l'encadrement du déplacement des supporters : 2 spotters, dont la mission est de faciliter la relation avec les services de police locaux, 9 stadiers, 1 officier de liaison dédié aux supporters et 1 directeur d'organisation et de la sécurité et son adjoint. Le club souligne que la police espagnole "ne s'est pas présentée à la réunion d'organisation du match, contrairement aux demandes de l'UEFA, afin d'établir le contact opérationnel entre les différents interlocuteurs et de préparer la venue des supporters, locaux et visiteurs, dans des conditions de sécurité optimales." Pour rappel, trente minutes avant le début du match, des supporters olympiens étaient victimes de violences physiques de la part des forces de l’ordre espagnoles. Une vingtaine de personne ont été blessées, dont une plus sérieusement et qui a dû être transportée à l'hôpital.
"La police espagnole a refusé tout échange et donc toute collaboration avec les spotters lyonnais"
Le club dénonce l'absence de participation de la police espagnole dans la préparation de la rencontre et déplore que les "spotters lyonnais n'ont été contactés par la police espagnole qu'une fois les incidents survenus". L'Olympique lyonnais raconte ensuite par le biais de leur communiqué que dès 19h30, la police espagnole a "utilisé "la manière forte" pour encadrer les supporters", blessant de nombreuses personnes. L'incident s'est poursuivi à l'arrivée au stade devant des représentants du club et certains journalistes, "la police espagnole a de nouveau fait usage de la force avec notamment de très violents coups de matraques donnés indistinctement à des hommes, des femmes et des mineurs, mais également au personnel d'encadrement de l'OL (stadiers et personnel du club)". Le délégué UEFA de la rencontre s'est rendu sur les lieux pour constater les faits, "face à un tel déploiement injustifié de violence". L'OL précise la situation d'un supporter frappé à la tête et qui a fait un malaise à son arrivée à l'aéroport : pris en charge dans un hôpital de Séville, il sera rapatrié par assistance médicale. "L'OL déplore l'attitude de la police espagnole qui contribue à alimenter un climat de violence dans le football, faisant fi des organisations mises en place conjointement par les clubs et par l'UEFA, qui demande notamment aux clubs de se doter d'un Officier de liaison dédié aux supporters, comme c'est le cas à l'OL depuis de nombreuses années" précise le communiqué. Le club tient en revanche à préciser que la relation avec le club du FC Séville "a été parfaite et que le club andalou n'est à ses yeux aucunement responsable de ces agissements".