Les Lyonnaises, après avoir renversé la demi-finale aller (3-2), se sont qualifiées pour leur 11e finale de Ligue des champions en battant samedi le PSG (2-1) et rencontreront les Barcelonaises, tenantes en titre, le 25 mai à Bilbao.
Sur 17 participations, l'OL jouera donc sa 11e finale, soit 5 de plus que toute autre équipe dans la compétition. Son expérience a encore payé et sera capitale en finale : Lyon, qui a remporté 8 fois le trophée, a perdu seulement deux fois en finale, gagnant les huit dernières qu'elle a disputées dont celle de 2022, déjà contre le Barça.
L'OL se doit de "gagner et d'aller au bout de toutes les compétitions que le club démarre", a assuré Sonia Bompastor, alors que l'OL retrouve la finale de Ligue des champions après avoir été éliminé en quart de finale l'année dernière, ajoutant "que ce sont les ambitions du club et ma volonté personnelle, en étant à la tête de l'OL avec ces moyens".
Selma Bacha met les Lyonnaises de de bons rails
Après un aller renversant (3-2), le match retour a été un peu moins prenant au Parc des Princes et devant 30.000 personnes dont des milliers d'ultras parisiens. Malgré leur volonté et leur discours positifs, les Parisiennes n'ont pas réussi à renverser la situation comme l'OL a pu le faire la semaine dernière, faisant trop d'erreurs tactiques en défense. Entre les deux "meilleures ennemies", le principal s'est joué en première période.
Sur une combinaison travaillée sur corner, Selma Bacha a douché les espoirs des joueuses de Jocelyn Prêcheur en ouvrant le score dès le début du match (1-0, 3e) d'une frappe petit filet du gauche, trompant sa coéquipière en équipe de France Constance Picaud, qui a ensuite enchaîné les arrêts déterminants: 7 arrêts, dont 5 lors de la seconde période.
Dumornay, "joueuse de classe mondiale"
Paris a été sauvé aussi par quelques interventions défensives, mais l'internationale française Elisa De Almeida est passée à côté de son match au duel avec Melchie Dumornay, quand d'autres ont laissé parfois trop d'espaces dans lesquels les Lyonnaises se sont engouffrées.
Elles "ont manqué de caractère lors de certains moments clés" et "ont commis beaucoup d'erreurs que ce soit techniques ou tactiques", mais "les filles ont donné le maximum jusqu'au bout", a réagi le coach Jocelyn Prêcheur, faisant référence aux jeunes défenseuses Eva Gaetino, Thiniba Samoura et Jade Le Guilly, toutes la vingtaine et sans expérience jusqu'ici.
Le sursaut parisien est venu comme souvent du talent de Tabitha Chawinga, parfaitement lancée par la très discrète Katoto, avant d'ajuster Christiane Endler d'une frappe croisée (41e), sous les yeux de Warren Zaïre-Emery, du président du club Nasser Al-Khelaïfi et de la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra.
Les Parisiennes, qui n'avaient pas les statistiques pour elles contre l'OL, ne joueront pas une troisième finale, pourtant convaincues de pouvoir retourner la tendance avant le match retour comme leurs homologues masculins contre le Barça.
En demi-finale de C1, l'OL n'a toujours pas perdu face au PSG : en 2016, 2020 et 2022 et donc 2024.
Et cette saison, les chiffres sont aussi pour les coéquipières de Wendie Renard : quatre victoires (Trophée des championnes, match aller D1, deux demi-finales de C1) et un nul (match retour D1).
Après avoir joué dix dernières minutes de folie samedi dernier en inscrivant trois buts, les Lyonnaises, décimées par les blessures entre Eugénie Le Sommer, Ada Hegerberg, Griedge Mbock et Delphine Cascarino, sortie blessée à la mi-temps dimanche, ont davantage maitrisé le jeu dimanche.
Elles ont largement dominé la seconde période, tout en manquant de justesse devant le but de Constance Picaud. Mais encore une fois c'est l'expérience qui a payé.
Patientes, elles ont donné le dernier coup de massue sur leurs rivales grâce à Melchie Dumornay (81e), buteuse dans les deux confrontations et passeuse sur le but de Bacha. L'ancienne Rémoise est une "joueuse de classe mondiale qui sait jouer dans plusieurs positions", selon les mots de sa coach Sonia Bompastor.