L'Union européenne a accordé près de 800 millions d'euros supplémentaires au Lyon-Turin, mais pas un centime pour les études du contournement ferroviaire de Lyon.
L'Union européenne a alloué mercredi 765 millions d'euros supplémentaires au chantier du Lyon-Turin, projet controversé de liaison ferroviaire à grande vitesse entre la France et l'Italie lancé il y a plus de 30 ans par Bruxelles.
La contournement ferroviaire de Lyon, grand oublié ?
Une enveloppe de 700 millions d'euros a été allouée au tunnel en cours de creusement dans les Alpes, sous le Mont-Cenis et à son raccordement aux voies à Saint-Jean-de Maurienne (France) et Suse (Italie), dans le cadre d'un investissement "record" de 7 milliards d'euros dédié aux infrastructures de transports durables, selon un communiqué de la Commission européenne.
En outre, une enveloppe de 64,569 millions d'euros a été allouée pour cofinancer les études que la France doit encore lancer pour déterminer le tracé des voies ferrées entre Lyon et le tunnel. Toutefois, l'UE n'aurait pas prévu de financer les études dédiées au contournement ferroviaire de Lyon alors qu'elles étaient inclues dans la demande de subventions présentées en janvier.
Lors de ses voeux à la presse il y a quelques mois, le président écologiste de la Métropole de Lyon, Bruno Bernard avait déploré la "communication" autour du Lyon-Turin et l'absence d'engagement de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et de l'Etat en faveur du CFAL, estimant qu'il était un "préalable" au Lyon-Turin et à la création d'un RER lyonnais.
Le CFAL est plutôt une affaire nationale et régionale. Alors que le Lyon/Turin est beaucoup plus européen :