Le syndicat de droite, rebaptisé Mouvement des étudiants, compte s'émanciper de l'UMP. Il espère élargir son influence et dépasser ses 15% de voix actuelles.
Le 19 janvier dernier, le syndicat étudiant UNI a été dissout et a laissé la place au syndicat MET (Mouvement des Etudiants). Cette nouvelle organisation est composée des anciens adhérents de l'UNI, ainsi que de dix-neuf associations locales et nationales qui se considèrent comme apolitiques. Son président, Rémi Martial, est un ancien membre de l'UNI.
Par ce changement de nom, le MET espère élargir le champ d'action de l'UNI qui ne représentait que 15% des voix chez les étudiants. Il compte également peser davantage dans le paysage syndical étudiant et rivaliser avec l'UNEF, proche du Parti Socialiste qui est devenu l'interlocuteur privilégié des gouvernements de droite ces dernières années. Pour cela, le MET se revendique comme plus indépendant de l'UMP que ne l'était l'UNI. L'une des associations qui a rejoint le MET se nomme "I Love Lyon 3" qui cherche à perpétuer le souvenir de l'université Lyon 3. "C'est plus un groupe inscrit sur facebook qu'une association en tant que telle", selon le président de l'UNEF-Lyon, Yannis Burgat. Toutefois, ce groupe possède ses détracteurs, toujours sur Facebook, rassemblés sous le nom "I hate I love Lyon 3". Pour eux, ce groupe possède un "incroyable partisanisme politiques", dont les idées sont "incompatibles avec une vision tolérente de l'université".
Interdire les blocages de facultés
Le MET possède un double objectif : être un porte-parole au niveau national par l'intermédiaire d'internet, et appuyer les étudiants au niveau local grâce aux permanences. Pour les élections étudiantes qui se dérouleront entre février et avril 2010, il a établi une liste de douze mesures à prendre en urgence, parmi lesquelles développer des stages dès la licence ainsi que des jobs étudiants sur les campus, ouvrir les bibliothèques sept jours sur sept et jusqu'à minuit en période d'examens, récompenser le mérite en attribuant les bourses selon la réussite des étudiants, interdire les blocages de facultés, instaurer le vote électronique pour les élections universitaires et mettre en place des prêts garantis à 100% et à taux zéro pour ceux qui le souhaitent avec un remboursement facilité et adapté à la situation professionnelle future de chacun. Ce syndicat verra officiellement le jour lors de son congrès fondateur ce vendredi et demain.
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