Alors qu'à l'université Lyon 2, les migrants hébergés dans les locaux ont été évacués, l'université de Grenoble a décidé de permettre aux personnes qu'elle héberge dans ses locaux d'y demeurer pendant les vacances scolaires.
Noël à la fac. La soixantaine de migrants hébergés dans les locaux de l'université de Grenoble depuis début décembre a reçu l'autorisation de la présidence d'y rester pendant les vacances scolaires. Une décision qui contraste avec l'évacuation des migrants hébergés à l'université Lyon 2 ce vendredi. Evacuation ordonnée par le tribunal administratif de Lyon.
"La soixantaine de migrants, hébergée depuis le 5 décembre dernier à titre transitoire, restera dans les locaux provisoirement inoccupés de l’Université Grenoble Alpes (UGA) durant les congés de fin d’année", indique la présidence par voie de communiqué. "Nous n’avons pas choisi de solution brutale, nous sommes dans la discussion", explique l'université, par ailleurs inquiète du risque sanitaire. Actuellement 60 personnes sont hébergées "dans 120 mètres carrés sans douche, sans cuisine et avec des sanitaires en nombre insuffisant".
Les bureaux chauffés qui accueillent les migrants sont voués à la démolition. Ils avaient été mis à disposition après une action coup de poing menée par des associations le 4 décembre dernier. Un solution qui a permis de laisser les amphithéâtres disponibles pour les examens. Mais si elle dit agir par humanité, la direction de l'université veut aussi mettre les pouvoir publics face à leurs responsabilités. A l'instar de Nathalie Dompnier, présidente de Lyon 2, la direction de l’université de Grenoble souligne qu'elle ne peut "se substituer durablement à la responsabilité de l’État".
"L'université ne peut pas être un lieu d'accueil mais doit porter le débat sur la crise migratoire", tranche Nathalie Dompnier dans une interview accordée à Lyon Capitale et publiée dans notre numéro de janvier, en kiosque depuis vendredi.