Son conseil d'administration doit décider, le 18 juin, de l'élargissement à Saint-Etienne, l'INSA et l'EM Lyon. Trois semaines après avoir été retenue par le gouvernement pour le Plan Campus, l'Université de Lyon décolle.
Née il y a un an, l'Université de Lyon connaît une accélération foudroyante. Au départ, le Pôle de recherche et d'enseignement supérieur (PRES) - Université de Lyon se limitait à la mutualisation des écoles doctorales et à la valorisation de la recherche. Avec le Plan Campus, le PRES, qui regroupe les trois universités, les deux Ecoles Normales Supérieures (ENS), l'Ecole Centrale et onze établissements, va disposer d'une importante manne financière, qui va permettre la restructuration de deux des cinq campus de l'agglomération.
La volonté de Nicolas Sarkozy de concentrer les investissements dans quelques grandes villes universitaires profite à Lyon et à la région Rhône-Alpes puisque sur les six dossiers retenus, Grenoble fait partie des heureux élus (sur 46 dossiers déposés). Un bémol cependant pour Lyon : seuls les sites de la Doua et de Charles Mérieux ont été sélectionnés, ce qui laisse en marge le campus de sciences sociales de Bron et celui de médecine de Rockefeller. Pour les deux sites retenus, le Plan campus va permettre de lever 800 millions d'euros d'investissement afin de se lancer dans une refonte lourde en vue d'améliorer les conditions de vie et de travail. Il n'y aura pas d'extension du bâti mais une restructuration complète. Sauf pour le logement (+ 2000), la restauration, l'accueil des entreprises et les équipements culturels et sportifs qui seront développés. En ligne de mire : "intégrer le Top 30 du classement européen des universités d'ici 2015".
Du coup, les établissements plus sceptiques s'empressent de rejoindre l'Université de Lyon. Le conseil d'administration de mercredi 18 juin examinera ainsi 16 dossiers d'adhésion (à rapprocher des 17 membres actuels). Parmi lesquels la prestigieuse école d'ingénieurs INSA et la non moins réputée Ecole de Management (EM) de Lyon. Plus importante encore est la demande formulée par l'Université Jean Monnet de Saint-Etienne d'entrer aussi dans le PRES lyonnais. Devant cette avalanche de "bonnes nouvelles" pour l'Université de Lyon, l'actuel président du PRES, Lionel Collet veut passer à la vitesse supérieure et plaide pour la fusion des universités.
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