Dans cette tribune libre, le politologue Paul Ariès invite l’association L214 au dialogue, pour défendre un élevage fermier et l’abattage à la ferme.
“Ma Lettre ouverte aux mangeurs de viande qui souhaitent le rester sans culpabiliser* a provoqué des milliers de réactions, tant négatives que positives, avant même sa parution demain. Je suis d’accord avec L214 pour affirmer deux choses. Les conditions actuelles de l’élevage sont scandaleuses. Je n’ai jamais cessé de les combattre depuis quarante ans. Le choix individuel de ne pas manger de viande, ni de fromage et de ne porter ni vêtement en cuir ni pull en laine est légitime, qu’il soit motivé par des convictions religieuses, philosophiques ou autres. Le débat qui nous concerne est d’une tout autre nature. Il est important de le tenir, notamment à Lyon puisque notre ville a été et reste la capitale intellectuelle de l’antispécisme et du véganisme. On ne peut évacuer, comme le fait L214, les fondements philosophiques de ces mouvements, pas plus qu’on ne peut ignorer leurs conséquences.
J’apprécie que L214 semble prendre ses distances avec les penseurs du véganisme. Mais pourquoi L214, qui participait, le 30 mai 2015, à la grand-messe en l’honneur du père de la libération animale, Peter Singer, à la Cité des sciences et de l’industrie, n’a-t-elle pas profité de cette belle occasion pour lui dire ses quatre vérités, alors que cet homme est connu pour être un promoteur de l’infanticide et pour soutenir que les jeunes chiots valides sont plus dignes d’intérêt que les grands handicapés et les vieillards séniles, alors qu’il vomit l’humanisme et l’écologie comme tous les antispécistes conséquents ?
Je comprends qu’on puisse avoir le nez dans le guidon et d’autres urgences que lire ses propres maîtres penseurs, mais maintenant que L214 sait, je ne doute pas que cette noble association animaliste va dénoncer vertement Peter Singer, considéré comme le philosophe “le plus efficace” du XXIe siècle et dont les thèses immondes suscitent des manifestations de rue d’handicapés !
Je ne combats pas l’antispécisme pour défendre mon droit au jambon-beurre mais d’abord pour préserver l’unité du genre humain, pour défendre le droit des animaux d’élevage, domestiques et sauvages à vivre, parce que je suis amoureux de la biodiversité.
L214 ne peut ignorer davantage les conséquences alimentaires du véganisme. Tant que 3 % de l’humanité est végane cela ne pose aucun problème, bien au contraire ! Mais on ne pourrait nourrir huit milliards d’humains avec une agriculture végane, car la seule solution pour se passer du fumier animal serait d’utiliser encore plus d’engrais chimiques et de biotechnologies, bref de tout ce qui est responsable de la destruction de l’humus. Le principal drame animal aujourd’hui est la destruction des vers de terre (qui à eux seuls représentent une masse aussi importante que tous les autres animaux), dont le massacre est causé d’abord par l’agriculture productiviste, pas par l’élevage. On ne peut faire comme si seul l’élevage tuait des animaux puisque l’agriculture en tue bien davantage, 25 fois plus pour la production de blé. Manger du pain, c’est manger une hécatombe de souris ! Faut-il par ailleurs laisser les insectes manger nos salades ? Chaque jardinier sait qu’il doit combattre les nuisibles.
Nous devons devenir des mangeurs consciencieux dans tous les domaines, en refusant l’élevage industriel et en développant l’élevage fermier. Une prairie avec ses vaches n’est pas une source mais un puits de carbone. Une vache en prairie ne consomme pas davantage d’eau que l’agriculture. On ne peut également dire qu’une protéine végétale serait égale à une protéine animale. C’est pourquoi je suis pour manger moins de viande, mais mieux !
Je pose solennellement une question à L214 et aux autres associations animalistes : souhaitez-vous défendre l’élevage traditionnel contre l’élevage productiviste ? Acceptez-vous l’idée qu’il puisse exister de la viande d’animaux heureux ? Je vous conjure alors : aidez-nous à défendre le principe de l’abattoir à la ferme, seule façon de combattre le productivisme qu’impose le lobby de la viande. Ce lobby de la viande existe, pas moins, mais pas plus que le lobby des céréales.
Soutenez avec moi et beaucoup d’autres l’appel signé par une vingtaine de mouvements comme Biocoop, Nature & Progrès, le mouvement des AMAP, France Nature Environnement, le MODEF, la Fédération nationale de l’agriculture biologique, le MIRAMAP, sous l’égide de la Confédération paysanne. Un autre élevage est possible, respectueux des animaux, des éleveurs, des ouvriers d’abattoirs, des bouchers, des restaurateurs, des mangeurs pour une alimentation bonne, saine et juste comme le revendique Slow-Food.”
".............. la seule solution pour se passer du fumier animal serait d’utiliser encore plus d’engrais chimiques et de biotechnologies..............."
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Hé bé... peut-être faudrait-il regarder du côté de la permaculture et voir que "la merde" n'est pas la seule façon d'enrichir un sol...
"Acceptez-vous l’idée qu’il puisse exister de la viande d’animaux heureux ?"
La fameuse viande d'animaux heureux de se faire égorger à quelques semaines ou mois de vie... que ce soit à la ferme ou à l'abattoir... Et bien sûr aucune prise en considération des intérêts à vivre de ces animaux.
Il se trouve que je connais bien et défend la permaculture.
J'interviens même comme formateur dans le cadre
du principal lieu de formation et du réseau "ferme d'avenir".
L'agriculture bio n'exclut pas l'usage du fermier animal.
Vous pouvez trouver toutes les infos sur les sites spécialisés
https://www.un-jardin-bio.com/le-fumier-au-jardin-bio/
Pour qu'existe du fumier animal il faut qu'il y ait de l'élevage,
dans votre ferme ou dans celles des voisins.
Le prototype de la ferme écolo a toujours été une ferme polyvalente.
Ajoutons en outre que même en permaculture vous devez
éliminer les limaces pour pouvoir manger des salades,
que vous mangez indirectement des doryphores avec vos frites, même bio,
car il faut tuer ces animaux sentients pour cultiver des pommes de terre.
Tout jardinier (même amateur) sait qu'il n'existe pas d'agriculture sans tuer d'animaux.
Les spécialistes estiment même que l'agriculture tue 25 fois plus d'animaux que l'élevage.
Plus de 100 souris par exemple pour produire un KG de protéines de blé
L'agriculture bio, c'est une chose,
la permaculture en est une autre.
Cultiver sans intrant d'origine animale :
https://translate.google.fr/translate?sl=en&tl=fr&u=https%3A%2F%2Fwww.theguardian.com%2Flifeandstyle%2F2019%2Fjan%2F12%2Fwere-humus-sapiens-the-farmers-who-shun-animal-manure
Ne surtout pas oublier Serrault son livre conversation "Le cri de la carotte". Face à cette mode envahissante d’autres cultivent patates, légumes,etc, élèvent volailles et lapins pour améliorer l'ordinaire , voir cochon si la place le permet, ce qui permet au passage de réduire à minima les déchets, épluchures, pain dur, restes de repas, récupérer au passage le fumier pour le jardin
Le minimum de respect qu'on peut avoir pour un individu qui veut vivre, c'est de ne pas le tuer. Genre, vraiment la base du respect quoi. Le minimum.
De pire, je ne vois que la torture à mort.
Mais c'est vrai que l'élevage industriel ou la pêche peuvent être vues comme des tortures à mort...
Sinon, s'il trouve que l'élevage industriel c'est pas chouette, pourquoi ne pas encourager tout ce qui va vers la désintensification ? Genre... consommer moins ou pas du tout d'animaux ?
"Et vous savez quoi ? On peut ne pas manger de steak ET ne pas tuer de nourrisson ou de personne atteinte de handicap mental sévère en même temps ! C’est magique, on n’a pas à choisir !"
http://howimetyourtofu.com/debunkage-7-lagenda-cache-des-antidreyfusards-a-la-solde-du-transhumanisme-qui-mangent-des-nourrissons
Donner le droit de débiter des fadaises,certains commentaires dépassent la raison ,mais censurez les , certains crieront à la dictature.
Tous les spécialistes (mêmes les végans) admettent qu'on ne peut nourrir 8 milliards d'humains avec une agriculture exclusivement vegane, se passant de fumier animal, sauf à miser sur les biotechnologies alimentaires et les engrais chimiques qui détruisent les sols...Vous ne pouvez manger des végétaux et des fruits sans tuer d'animaux. On peut individuellement faire ce choix et c'est légitime mais tuer des souris pour manger du pain, tuer des limaces pour manger des salades, tuer des vers de terre, le plus grand "abattoir", c'est toujours tuer des êtres sensibles.
C'est apparemment faux :
article sur theguardian sur internet
were-humus-sapiens-the-farmers-who-shun-animal-manure
(j'ai mis le lien au dessus avec traduc de google mais le com doit être validé et je ne sais quand ce sera fait).
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Se passer de fumier animal est apparemment parfaitement possible, même si c'est lent à mettre en place. Mais la culture de la lenteur n'est pas un problème, n'est-ce pas ?
🙂
quelques illuminés veulent changer l'ordre des choses, qui remplit plusieurs fonctions depuis des générations: élevage pour la boucherie, récolte du fumier pour amender les sols, ce qui permet de nourrir les bientôt 8 millions de terriens, de donner du boulot à nos paysans maraichers ou éleveurs .Sans bien sur en arriver aux 1000 vaches, poulets au chlore et autres délicatesses venues d'outre atlantique. un excellent moyen de pression boycott de tous les produits non labellisés France car en Europe les pays collabos sont nombreux .La secte des brouteurs ne nous concerne pas.
surtout ne pas oublier ,achat de saison, de proximité, vins, légumes, viandes,lait fromages fermier vous en avez forcément un pas loin de chez vous, si le prix est un peu supérieur, la qualité elle l'est beaucoup, achetez en moins , mais du bon, les bénéfices iront dans la région pas aux multinationales gérés depuis Belgique Suisse, Luxembourg etc.
Et surtout ne pas oublier que toute l'organisation actuelle de production alimentaire, est basée sur le pétrole avec des engrais issus du pétrole, des transports utilisant le pétrole, des techniques de culture (champs immense avec tracteurs) qui ne fonctionneraient pas sans pétrole.
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Le pétrole, une saloperie qui nous empoisonne mais comme tout cela est gérée par une génération qui n'a que faire des générations suivantes...
La transition est obligatoire, mais heureusement les techniques pour s'en passer existent déjà. Seulement, c'est moins rentable, et donc l'utilisation de monnaie nous empêche de faire évoluer tout cela et continue de "nourrir" des pays très souvent dictatoriaux.
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Quoi qu'il en soit, freiner la consommation de viande est obligatoire vu les consommations incroyables qu'exige la production de viande, et de lait (eau, calories végétales (complément au soja transgénique importé d'Amérique latine,) production de veaux, agneaux, chevreaux que l'on tue pour avoir du lait, etc).
Pas à une ânerie prêt , qui n'a vu que le monde agricole que par les émissions TV filtrées par nos écolos Végan..
Fonder l'agriculture sur le pétrole, c'est ça "l'ânerie".