Ce mardi, le conseil de la métropole de Lyon a validé l'augmentation du tarif des cantines dans les collèges. Une augmentation qui touchera seulement les familles les plus aisées.
C'est une augmentation qui touchera seulement les familles les plus riches de la Métropole de Lyon. Ce mardi 27 juin, au cours de l'assemblée plénière de la métropole de Lyon, a été voté l'augmentation du tarif des cantines dans les collèges. Une délibération défendue par Véronique Moreira, 13e vice-présidente et qui entendait, "dans un contexte d'inflation très forte, répercuter l'augmentation du prix des denrées alimentaires et de l'énergie".
"Ces phénomènes entraînent une augmentation du coût des cantines d'environ 4,8 millions d'euros par an" a détaillé Véronique Moreira. Avec la nouvelle tarification, qui sera mise en place dès la prochaine rentrée scolaire, la métropole financera à hauteur de 36% le prix de la cantine contre 28% actuellement.
Plus de bio et de local
"On a fait ce choix de prendre en grande partie en charge cette augmentation, qui va également permettre l'amélioration de la qualité des repas dans nos collèges" a également expliqué Bruno Bernard, président de la métropole de Lyon. Plus de bio et de local dans les assiettes des collégiens à la rentrée 2023. Le Grand Lyon devra ainsi débourser 2,9 millions d'euros supplémentaires chaque année pour financer cette mesure.
Dans le détail, quatre nouvelles tranches seront créées, pour "plus de justice sociale" selon la majorité métropolitaine. "Auparavant, se trouvait dans la même tranche des familles dont les réalités économiques étaient très différentes" poursuit Véronique Moreira. Avec la création de ces quatre tranches supplémentaires, jusqu'à 2600 euros de quotient familial, le tarif restera identique pour les 4 tranches le plus faible, avec toujours le tarif le plus bas à 1 euro qui s'appliquera pour les familles les plus modestes.
72% des familles pas concernées par l'augmentation
72% des familles verront le prix de la cantine resté inchangé tandis que les familles possédant le plus gros quotient familial payeront au maximum 6 euros le repas, contre 5.5 euros jusqu'à présent.
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Malgré un amendement du groupe de droite "Métropole Positive", rejeté et qui entendait "appliquer cette augmentation de manière générale mais différenciée et progressive", la mesure a été adoptée par le conseil métropolitain.
Il faudrait peut-être surtout réserver la cantine (largement subventionnée pour la plupart des utilisateurs) aux seuls familles dont aucun parent n'est au domicile. C'est un service pour permettre aux parents d'aller travailler, pas pour rester devant sa télévision.