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© M. Dognin

La caravane des saisonniers de la CGT de passage à Lyon

Heures supplémentaires non payées, brièveté du contrat de travail, problèmes de logement ou absence de prime en fin de contrat, telles sont aujourd'hui les revendications de la CGT concernant les travailleurs saisonniers.

Le contrat de travail saisonnier suit globalement le mode de fonctionnement du contrat à durée déterminée. Cependant, il s'en distingue sur quelques points. Environ 2 millions de personnes travaillent en CDD saisonnier en France d'après la CGT. Un chiffre en constante augmentation notamment à cause du développement des activités saisonnières et de la précarisation de l'emploi permanent. "Nous avons tendance à penser que les travailleurs saisonniers ne sont que des étudiants mais avec la crise, les retraités et les chômeurs sont de plus en plus représentés", dénonce João Pereira Afonso, le secrétaire général départemental de la CGT. C'est pour cette raison que le syndicat cherche à interpeller travailleurs et vacanciers sur les conditions de travail souvent abusives dont pâtissent les salariés saisonniers. Officiellement, la durée de ce type de contrat ne doit pas excéder 8 mois, l'activité doit avoir un caractère cyclique et cette périodicité doit être indépendante du choix de l'employeur. C'est sur cette définition relativement floue que la CGT réclame une amélioration.

« 65 % des saisonniers n'ont pas conscience de leurs droits »

Les entreprises n'ont aucun quota les empêchant d'employer un nombre excessif de travailleurs saisonniers. De plus, le contrat saisonnier leur permet de dispenser ces salariés de la prime de fin de contrat. Une différence de traitement que rien ne semble justifier et une aubaine pour les employeurs qui bénéficient alors de 10 % d'économie grâce à ces employés temporaires. Outre cette "injustice", il faut savoir qu'un CDD saisonnier sur deux dure moins d'un mois aujourd'hui et seulement 15 % d'entre eux dépassent 100 jours. "Lorsqu'on va à la rencontre des gens, on s'aperçoit que la plupart ne connaissent pas leurs droits ou n'ont pas même conscience d'être embauchés sous ce type de contrat très précaire", fustige João Pereira Afonso. Enfin, le rapport de la confédération du travail pointe du doigt les 25 % de ces travailleurs dont les heures supplémentaires ne sont pas payées notamment dans le domaine de la restauration ou de l'agriculture en saison estivale.

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