Partie du Nord de la France il y a une semaine, la grève des livreurs sera généralisée à l'ensemble du territoire ce week-end et devrait toucher Lyon.
Depuis une semaine déjà, de nombreux livreurs sont en grève dans une dizaine de villes du Nord de la France, refusant d'effectuer certaines courses. Le syndicat appelle aujourd'hui à une généralisation du mouvement du vendredi 3 au dimanche 5 novembre.
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La CGT, qui salue la mobilisation, propose "l'action sous toutes les formes à l'ensemble des livreurs de toutes les plateformes". Elle évoque notamment des rassemblements, tractages, débrayages et grèves.
De nouvelles conditions de rémunération
Ce mouvement répond à la mise en place de nouvelles rémunérations par Uber Eats après la signature d'un accord entre la plateforme et l'Association des plateformes d'indépendants (API). Désormais, le revenu horaire des livreurs est fixé à 11,75 euros, uniquement sur le temps de commande. "Les plateformes en profitent pour faire plonger la rémunération vers le bas", dénonce Ludovic Rioux, secrétaire de la fédération CGT des transports, lui-même livreur. Ainsi, les temps d'attente ne seront plus pris en compte dans le temps de travail.
Ce que dément la communication d'Uber Eats France. "Cela est faux." Et d'expliquer que "le nouveau système de tarification - mis en place depuis le 10 octobre dernier - a pour objectif de simplifier la façon dont sont rémunérés les livreurs et de valoriser le temps passé à réaliser la course. Il tient par exemple compte du temps d’attente au restaurant et du temps nécessaire pour s’y rendre, un enjeu fort pour les livreurs. Les livreurs et les représentants syndicaux ont été informés de ces changements dès le 25 septembre. En parallèle, la mise en place de la garantie minimale de revenu horaire telle que prévue par l’accord sectoriel signé en avril dernier assurera aux livreurs de percevoir au moins 11,75€ par heure d’activité. Nous sommes engagés à continuer le dialogue avec toutes les parties prenantes pour améliorer les conditions d’exercice des livreurs."
"Les plateformes en profitent pour faire plonger la rémunération vers le bas"
Ludovic Rioux, secrétaire de la fédération CGT des transports
À la suite de la mobilisation de ce week-end, une réunion devrait se tenir lundi 6 novembre en présence des représentant de Uber Eats, Deliveroo et Stuart. L'occasion pour la CGT de porter les revendications des livreurs.
Les livreurs sont les nouveaux stakhanovistes du système !
Ceci devrait plaire aux anciens Soviets