Le 20 octobre, Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes annonçait flécher 5,7 milliards d’euros pour le réseau ferroviaire de la région d’ici 2035. Une déclaration qui passe mal auprès de la CGT Cheminots.
Les annonces de Laurent Wauquiez n'ont pas convaincu la CGT. Alors que le 20 octobre dernier, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes annonçait chez nos confrères du Progrès, du Dauphiné Libéré et de la Montagne, 5,7 milliards d’euros d’investissement pour le réseau ferroviaire d’ici 2035, la CGT Cheminots n’a pas tardé à réagir.
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Une annonce pour "surfer sur le mécontentement des usagers"
"A chaque renouvellement de convention, le président de la région AURA s’invite dans la presse quotidienne régionale pour une sortie contre la SNCF, histoire de surfer sur le mécontentement des usagers et de s’affranchir de ses responsabilités", attaque le syndicat dans un communiqué. Visiblement mécontent des annonces de Laurent Wauquiez sur le réseau ferroviaire de la région, le syndicat dénonce une politique "à contre-courant de beaucoup d’autres régions."
"A chaque renouvellement de convention, le président de la région AURA s’invite dans la presse quotidienne régionale pour une sortie contre la SNCF
La CGT Cheminots
Ainsi, les 5,7 milliards d’euros annoncés par Laurent Wauquiez représentent 2,7 milliards pour le réseau et 3 milliards pour le transport express régional (TER), mais "quid de l’exploitation des trains conducteurs, contrôleurs, agents des gares et de la maintenance ?", s'interroge le syndicat. Le plan annoncé par Laurent Wauquiez se déroulerait de 2024 à 2035, "soit 250 millions d’euros par an (…) soit même pas la subvention de 550 millions par an de la précédente convention TER", continue la CGT Cheminots.
Une politique qui privilégie l’aménagement routier
Celle-ci estime l'investissement de la Région trop faible et soutient que le conseil régional "préfère investir massivement dans des aménagements routiers" allant ainsi "à l’encontre de la nécessite d’orienter davantage les flux automobilistes vers le ferroviaire." Le syndicat demande donc "une politique volontariste envers le rail qui permette de réunir les conditions d’une politique de transports intégrée multimodale et complémentaire."
Enfin, alors que le président de Région a accepté d'ouvrir le réseau TER à la concurrence, la CGT Cheminots déplore "une segmentation du marché entre plusieurs opérateurs qui compliquerait et dégraderait immanquablement la production du TER".
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On aurait aimé les entendre s'agissant de la promesse conjointe , 400M€ Borne- Kohalhas lors de l'annonce de l'abandon A45.