Contrôler l’utilisation des deniers publics dans un contexte budgétaire de plus en plus rigoureux : vaste mission pour la chambre régionale des comptes (CRC). Aujourd’hui, l’audience solennelle de rentrée marque un nouveau top départ pour la centaine de personnes qui travaillent pour la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Créée en 1982, l'institution fait de plus en plus parler d'elle. La faute à la rigueur budgétaire ? Sans doute. Avec 56 rapports définitifs rendus en 2015, les magistrats financiers de la région ne chôment pas pour révéler les dysfonctionnements dans la gestion des finances publiques.
Récemment, les rapports sur les structures culturelles des Subsistances ou de la Villa Gillet ont fait grand bruit. Tous les cinq ans, c'est aussi à la région et aux départements d'être contrôlés sur leur gestion des deniers publics. Une grande responsabilité pour la CRC, qui se doit d'être irréprochable.
Des comptes rendus par les élus
Depuis sa création, la chambre régionale des comptes a un pouvoir consultatif. Les 41 magistrats d'Auvergne-Rhône-Alpes établissent des rapports qui sont pris en compte par les structures contrôlées, sans pour autant qu'un changement radical ait forcément lieu par la suite.
Mais, depuis le mois d'août dernier, la loi NOTRe (loi sur la “nouvelle organisation territoriale de la République”) a changé la donne. Désormais, dans un délai d'un an après la publication d'un rapport de la CRC, les élus doivent à leur tour établir un rapport pour montrer que les observations de la CRC ont bien été entendues et que des mesures ont été mises en place.