IMMOBILIE - 20 ans après les premiers coups de pioche, est-il toujours aussi intéressant d’investir dans ce quartier moderne du 2e arrondissement ? Lyon Capitale fait le point sur tout ce qu’il faut savoir du marché immobilier de ce secteur très mouvant. Tour d'horizon.
Confluence. Un mot qui sentait, il y a encore 20 ans, la friche industrielle, le commerce interlope et le trimard de maquignons. Aujourd’hui, c’est de l’histoire ancienne. Tabula rasa. Les immeubles, les parcs, les écoles et restaurants poussent à toute vitesse sous l’impulsion de la Ville de Lyon, puis de la Métropole. Définitivement, le secteur a changé de visage. C’est une réussite sur le plan du marché immobilier. Véritable quartier champignon, il comptait seulement 6 000 habitants en 2003 contre 12 000 aujourd’hui. À présent, tout le monde connaît le centre commercial aérien, le musée soucoupe du bout du monde, les bâtiments orange fluo ou vert vif et les immeubles à trous. Une originalité qui a fait du bruit dans la région et ailleurs. “C’est un quartier qu’identifient très bien les Parisiens arrivant à Lyon. La communication de Gérard Collomb a porté ses fruits”, d’après Pierre-Yves Gaucher, directeur de l’agence immobilière Citya Barioz Confluence.
Les deux Confluence
Avec son identité futuriste, quasi expérimentale, le quartier de la Confluence détonne aussi par sa diversité architecturale, avec du neuf et de l’ancien. La mixité sociale y est également plus forte que dans d’autres arrondissements du centre-ville, conservant l’âme d’un quartier populaire. Les spécialistes distinguent ainsi plusieurs espaces. “Il y a vraiment deux périmètres très distincts sur le plan immobilier : la zone proche de Perrache et celle plus loin vers la Presqu’île”, explique Sophie Terdjman de l’agence Orpi Immobilier Confluence. De fait, la partie la plus au sud est encore en construction et les appartements à la vente disposent quasiment tous du dispositif Pinel. Fait rare pour le centre-ville de Lyon. A contrario, la partie nord existait bien avant les travaux des années 2000.
“Pour du neuf, les prix vont tourner entre 6 500 euros le mètre carré et 8 000 euros.”
Les biens à la vente sont donc de l’ancien, soit des transactions traditionnelles. “Néanmoins, certaines ventes au sud concernent aussi des appartements construits il y a 10 ans et qui commencent à revenir doucement sur le marché”, analyse Pierre-Yves Gaucher. Il développe : “Pour du neuf, les prix vont tourner entre 6 500 euros le mètre carré et 8 000 euros.” Des chiffres bien au-dessus du prix médian lyonnais, plus proche des 5 000 euros le mètre carré, si l’on comprend tous les arrondissements de Lyon. Confluence reste toutefois encore un peu en dessous des prix des 6e et 4e arrondissements ainsi que du quartier d’Ainay dans le 2e à Lyon.
Les zones les plus et les moins chères
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