Lyon Saint-Exupéry n'est pas complètement le cancre de la classe mais la situation financière de la plateforme lyonnaise est jugée la " moins favorable des grands aéroports de métropole ". En cause, la dette qui a quasiment doublé entre 2001 et 2005. En 2005, la dette atteint près de 155 millions d'euros, ce qui perturbe très fortement les capacités d'autofinancement de l'aéroport lyonnais. En la matière, Lyon a bien le bonnet d'âne mais connaît des circonstances atténuantes. Contrairement à d'autres aéroports plus modestes, Saint-Exupéry ne reçoit pas de subventions de fonctionnement de la part des collectivités territoriales. Autre aspect relevé par les sages de la chambre régionale des comptes, la sous-utilisation de la gare TGV de l'aéroport dont l'exploitation devrait toutefois s'améliorer avec l'arrivée du tram-train Leslys.
En matière d'évolution de trafic sur la période 2001-2005, le rapport constate que Saint-Exupéry a connu une hausse constante de voyageurs mais compare l'infrastructure lyonnaise à celle de Manchester. Alors que Manchester ne possède qu'une seule piste, l'aéroport écoule pourtant 22 millions de passagers chaque année. Lyon, avec sa double piste et ses 6 millions de voyageurs, devrait avoir a priori " des marges de manœuvres ". A l'horizon 2011, la prévision de trafic pour l'aéroport lyonnais est estimé à 9,8 millions de passagers.
Enfin, seul lot de consolation, le rapport observe que Saint-Exupéry a fait un gros effort dans l'amélioration de la qualité de service aux voyageurs.
Slim Mazni
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