Pendant plus d’un an, la fontaine Bartholdi va disparaître de la place des Terreaux. Elle va être transportée dans un atelier pour être restaurée.
"Un prélude avant une restauration plus large de la place des Terreaux", c'est en ces mots que Gérard Collomb a présenté ce mardi 9 février la prochaine disparition de la fontaine Bartholdi. Celle qui porte le nom de Char triomphal de la Garonne va être restaurée dans un atelier pendant plus d'un an, quittant la place des Terreaux.
La structure interne étant très rouillée, ce projet devenait incontournable. L'opération commencera en mars. Un "travail titanesque, selon Gérard Collomb, pour une œuvre exceptionnelle dont la restauration est techniquement complexe".
Pendant deux mois, un échafaudage sera mis en place et la structure consolidée. La fontaine de 21 tonnes sera ensuite démontée. Didier Repellin, architecte en chef des monuments historiques, maître d’œuvre du projet, précise : "Nous avons créé une machine spéciale avec une cage pour chaque élément pour ne pas qu'ils se déforment." C'est la condition nécessaire "pour ne pas perdre la sculpture". De même, impossible d'effectuer les travaux sur place. La fontaine retrouvera sa place autour du mois d'avril 2017 et les travaux seront terminés vers l'automne de la même année.
3,1 millions d’euros de budget
Pendant toute la durée du chantier, une palissade avec des informations sur la fontaine et sa restauration sera installée à la place. Une fenêtre permettra aux passants de voir à l'intérieur du chantier et un parapluie protégera le site.
Budget total : 3,1 millions d'euros pour dix-huit mois de travaux, financés en partie par la ville et à hauteur de 30 % par la Drac.
Didier Repellin ne peut s’empêcher d'être admiratif devant cette "fontaine exceptionnelle, la plus spectaculaire en plomb repoussé". Bartholdi, "Rodin du plomb", selon l'architecte des Monuments historiques, a utilisé une technique proche pour l'une de ses autres œuvres emblématiques : la statue de la Liberté (en cuivre repoussé).
La restauration permettra à la fontaine de recouvrer une belle couleur ainsi que l'effet des chevaux jaillissants de l'écume. Leurs naseaux vaporiseront de nouveau de l'eau comme c'était le cas à l'origine. Le père de la statue de la Liberté avait imaginé cette fontaine pour Bordeaux, qui déclina l'offre pour des raisons de budget. En 1889, lors de l'Exposition universelle de Paris, le maire de Lyon, Antoine Gailleton l'acheta à l'artiste non sans avoir négocié le prix.
Le premier pas vers la restauration des Terreaux
À l'occasion de la présentation des travaux, Gérard Collomb a déclaré que la place des Terreaux n'était pas abandonnée : "Nous sommes en discussion avec Daniel Buren depuis un certain temps. Nous allons travailler ensemble à la restauration de la place des Terreaux. Nous avons fait le point sur les dysfonctionnements de la place, certains étaient arrivés dès sa livraison. Il ne faut pas répéter les mêmes erreurs."
"Nous ne pourrons pas refaire une place à l'identique, explique le maire de Lyon. Nous devons tenir compte des usages. Il y a de grands rassemblements comme la Fête des lumières, la vie des terrasses, le passage des bus. Il vaut mieux que la voie ne s'affaisse pas. Daniel Buren va travailler avec nous et les services de la vile et de la métropole. Nous nommerons des équipes techniques pour valider la technique de la restauration de cette place." Les dix-huit mois de travaux pour la fontaine Bartholdi ne sont donc que le début.
les Terreaux sont ils la chasse gardée de Buren ? une place centrale devant L’hôtel de ville doit être praticable par tous les temps, ne pas se transformer en dizaine de pièges quand la foule est dense, et puis une consultation des Lyonnais est-ce possible en démocratie?
La fermeture du PMU serait un reel PLUS...La rénovation de place des Terreaux va coûter un bras mais tant que ce commerce sera ouvert, elle sera la proie des turfistes alcooliques et zonards... alors à quoi bon!