colLe tribunal administratif de Lyon vient de rejeter la demande présentée par l’Association Lesbian and Gay pride de Lyon et les trois organisateurs de la marche des fiertés de Lyon d'annuler l'arrêté du 14 juin 2017 qui interdisait à l'événement de passer par le Vieux-Lyon.
“Après avoir relevé que la modification d’itinéraire se justifiait par la nécessité de faciliter l’intervention éventuelle des services de sécurité et de secours dans le touristique quartier du vieux Lyon, dans un contexte d’état d’urgence et de forte mobilisation des forces de l’ordre, le tribunal constate que l’arrêté se limite à une modification partielle du tracé de la manifestation, sans l’interdire ou priver le trajet d’un intérêt particulier. Dans ces conditions, le tribunal administratif estime cette mesure nécessaire et proportionnée au regard des nécessités du maintien de l’ordre public”, a estime le tribunal dans une décision rendue ce mercredi.
Le Vieux-Lyon “no-go-zones pour les LGBT” ?
Aucune Gay pride n'est passée dans le Vieux-Lyon depuis 2015. “Dans notre République, l’État ne peut tolérer des no-go-zones pour les LGBT. Nous tenons à rappeler notre attachement au respect inaliénable de la liberté de manifester pourtant bafouée à Lyon”, s'insurgeait à l'époque Edwige Marty, la présidente de l'association LGBT, dans les colonnes de Lyon Capitale. “L’État laisse cet arrondissement aux mains de l'extrême droite la plus radicale”, déclarait cette dernière. De son côté, la préfecture expliquait déjà que l'annulation avait été prise pour des questions de sécurité.